Autour d’une tasse de thé, Alexeï Oboukhov décrit, intarissable, les tracasseries administratives subies par la petite formation dont il est le porte-parole: le Parti du changement. Celui-ci, comme les autres mouvements de l’opposition libérale, a été empêché de présenter des candidats aux élections locales, organisées, demain, à Moscou, et dans un certain nombre de villes russes.
Intimidations, perquisitions, contestation par des «graphologues» mandatés par le pouvoir de la validité des signatures nécessaires à l’investiture – chaque candidat devait préalablement recueillir le soutien de 3% des électeurs de sa circonscription. «Leurs noms étaient souvent délibérément enregistrés avec une mauvaise orthographe pour les invalider», affirme Oboukhov. Le chef du Parti du changement, Dmitri Goudkov, un ancien député à la Douma fédérale, a, lui-même, écopé, en juillet, de trente-six jours de détention pour «organisation d’une manifestation non autorisée».
Comme lui, la plupart des leaders d’opposition, mais aussi des étudiants, sont passés par...