Plus grand pays d’Amérique latine, le Brésil devrait élire, demain, à sa tête le populiste d’extrême droite Jair Messiah Bolsonaro, sauf énorme surprise. Une première pour ce pays gouverné, depuis près d’un quart de siècle, par la social-démocratie ou la gauche. Le Capitao de 63 ans, qui se présente comme «le sauveur de la patrie», a su incarner le très fort rejet du Parti des travailleurs (PT) de l’ex-président Lula, qui a gagné les quatre dernières présidentielles. Le candidat du PT, Fernando Haddad, a refait, ces derniers jours, une partie de son retard, mais il reste distancé de douze points. Un handicap insurmontable, à moins d’un «tsunami» en sa faveur, estiment les analystes.
Jair Bolsonaro a séduit les milieux d’affaires par ses promesses de réformes libérales, les déçus de Lula par son discours autoritaire et les évangéliques par sa défense des valeurs chrétiennes. Fernando Haddad, 55 ans, représente l’aile modérée...