Les talibans ont libéré hier les sept derniers otages sud-coréens qu'ils détenaient depuis le 19 juillet et les ont remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Un de leurs hauts commandants a lui été tué dans des combats avec les forces afghanes et internationales.
Les otages ont été récupérés en deux étapes beaucoup plus tard que ce qui avait été annoncé par un négociateur des talibans, Qari Mohammad Bashir. Il avait parlé de 13h30 (heure Suisse), alors que le dernier groupe a été récupéré par le CICR à 18h10 (heure Suisse) environ. «Un premier groupe de quatre otages sud-coréens, deux femmes et deux hommes, nous ont été remis», a annoncé en début de soirée M. Sulejmani, depuis Janda, à une centaine de kilomètres au sud de Ghazni, où s'étaient déroulées les négociations directes entre les talibans et la délégation de Séoul.
Son équipe s'est ensuite dirigée «vers un autre point de rencontre», pour récupérer les trois derniers otages des mains de chefs tribaux, médiateurs à qui les talibans devaient les remettre. Le convoi s'est arrêté non loin de Ghazni sur le bord d'une route et un véhicule a fait des appels de phares. «Nous avons récupéré trois otages, deux femmes et un homme», a indiqué le délégué du CICR.
Les talibans avaient déjà libéré mercredi douze évangélistes sud-coréens qu'ils détenaient, au lendemain d'un accord avec une délégation de Séoul qui a notamment réitéré, en échange, son engagement de retirer d'Afghanistan avant la fin de l'année son petit contingent de 200 soldats intégrés au sein des forces internationales.
Mais Séoul avait déjà annoncé ce retrait bien avant la prise d'otages, depuis 2006. Au total, les talibans avaient enlevé le 19 juillet 23 évangélistes sud-coréens, exigeant, en échange, un nombre équivalent des leurs, détenus dans les prisons afghanes, ce qu'a toujours catégoriquement refusé le président afghan Hamid Karzaï. Les ravisseurs avaient tué deux des otages, des hommes, les 25 et 30 juillet, et libéré deux femmes malades le 13 août. Le gouvernement sud-coréen interdit désormais à ses ressortissants de se rendre en Afghanistan.
Dans les combats, dans le sud du pays, un haut commandant des talibans, le mollah Brader, a par ailleurs été tué lors d'un raid conjoint des forces afghanes et internationales dans la province de Helmand, a annoncé hier le ministère de la Défense. Plusieurs de ses hommes ont également perdu la vie. / ats-afp-reuters