Le couple 3 et 4 a été relié dans la matinée de mardi, tandis que les couples 1-2 et 5-6 l'avaient été dans les jours précédents, a indiqué mardi l'Agence de sûreté nucléaire. Leurs équipements ne sont toutefois toujours pas alimentés, hormis pour les unités 5 et 6.
«Nous avons désormais une ligne électrique qui aboutit vers les distributeurs des réacteurs, mais nous devons encore vérifier un à un les équipements avant de pouvoir les remettre en service», a expliqué un porte-parole de l'Agence.
Renforts
Des dizaines d'électriciens, de pompiers et d'ingénieurs sont engagés dans une course contre la montre à Fukushima pour éviter que la série d'accidents intervenus sur ce site ne prenne des proportions incontrôlables, en raison d'une surchauffe du combustible radioactif entreposé à l'intérieur.
Les fabricants japonais de centrales nucléaires Toshiba et Hitachi ont annoncé l'envoi de plusieurs centaines d'employés sur le site, afin d'aider à faire face à la crise en cours.
Les deux groupes, connus pour leur électronique grand public, ont fourni des réacteurs sur le site de Fukushima-Daiichi, dont les six réacteurs en surchauffe depuis le séisme et le raz de marée du 11 mars ont provoqué l'accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl en 1986.
Toshiba, qui a racheté l'américain Westinghouse il y a cinq ans, a fabriqué seul deux réacteurs de Daiichi, en a construit deux autres avec l'américain General Electric, tandis que Hitachi a fabriqué un réacteur et que le sixième a été apparemment fourni par General Electric.
Equipements saccagés
Une partie des équipements de la centrale ont été saccagés par le séisme et le raz de marée.
Les techniciens se démènent depuis pour tenter de relancer les pompes à eau et les systèmes de refroidissement conventionnels, tandis que les pompiers et militaires intensifient l'arrosage des réacteurs 3 et 4 à l'aide de canons à eau et d'un véhicule équipé d'une pompe à béton articulée qui peut déverser de l'eau à près de 50 mètres de haut.
Les réacteurs 3 et 4, dans un état déplorable, sont à l'heure actuelle ceux qui causent le plus de soucis aux techniciens, avec le 2 d'où s'échappent par moments des vapeurs blanches. /ats