Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les sénateurs ont adopté le plan de sauvetage de 700 milliards

Les sénateurs américains ont adopté dans la nuit de mercredi à hier un plan de soutien historique au secteur bancaire, d'un montant de 700 milliards de dollars. Les candidats à la Maison-Blanche Barack Obama et John McCain, sénateurs eux aussi, ont pris part au vote.

14 oct. 2008, 17:48

Le Sénat a approuvé par 74 voix contre 25 ce projet baptisé «Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008», qui donne, à cinq semaines de l'élection présidentielle, une latitude et des moyens sans précédent au secrétaire au Trésor Henry Paulson pour venir au secours du secteur bancaire.

Ce vote ouvre la voie à l'approbation du texte dès aujourd'hui, en principe, par la Chambre des représentants, qui l'avait rejeté lundi à 13 voix près (228-205), faisant brutalement chuter le Dow Jones et les bourses mondiales.

Des républicains surtout avaient refusé de soutenir ce qu'ils considéraient comme une intervention massive de l'Etat dans le secteur privé aux frais des contribuables.

L'objectif du plan est de donner à l'Etat les moyens et l'autorité de racheter les actifs dépréciés des institutions financières mises à mal par la crise des prêts immobiliers à risque, les «subprime». Plus d'une douzaine de banques ont déjà fait faillite aux Etats-Unis. «J'applaudis le Sénat pour son vote réunissant les deux partis», a réagi le président George Bush. «C'est au tour de la Chambre d'examiner cette loi. Avec les améliorations que lui a apporté le Sénat, je crois que les représentants des deux partis peuvent soutenir ce texte», a poursuivi George Bush affirmant que l'état de l'économie «exigeait» l'adoption du plan.

Henry Paulson s'est également réjoui du vote «pluraliste» du Sénat dans un communiqué et a appelé «la Chambre à agir rapidement pour adopter ce projet de loi».

Un texte légèrement révisé a été présenté au Sénat mercredi, introduisant une augmentation de la garantie par l'Etat des dépôts des clients dans les banques, le plafond garanti passant de 100 000 à 250 000 dollars. Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont également été introduits.

Interrompant leur campagne, John McCain et Barack Obama, tous deux sénateurs, sont venus au Capitole pour voter le plan. Dans un discours aux accents présidentiels, Barackl Obama a repris les mots du président Franklin Roosevelt, artisan du redressement après la crise de 1929.

«Unissons-nous pour bannir la peur! Aujourd'hui, on ne peut pas échouer. Ni maintenant, ni demain, ni l'année prochaine (...)», a-t-il déclaré.

Décrivant la crise comme potentiellement «catastrophique», Barack Obama a expliqué qu'«on risquait de voir des milliers d'entreprises mettre la clé sous la porte, des millions d'emplois disparaître et une longue et douloureuse récession s'en suivre».

«En d'autres termes, ce n'est pas seulement une crise de Wall Street, c'est une crise américaine», a-t-il lancé. Son rival John McCain n'a pas prononcé de discours à la tribune.

Le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s'est réjoui à la tribune du fait qu'«en plein milieu d'une campagne présidentielle, il avait été possible de mettre cela de côté et s'unir (...) pour l'un des plus grands moments dans l'histoire du Sénat». /ats-afp-reuters

Votre publicité ici avec IMPACT_medias