«Moins de départs, cela signifie moins de décès. La politique est une affaire de passion, mais aussi de chiffres. De 2014 à 2016, il y a eu plus de 15 000 décès en Méditerranée, contre 1500 jusqu’ici cette année. Cela signifie que si moins de personnes prennent la mer, moins de gens risquent de mourir...»
Tel est le raisonnement développé par Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil italien, qui réagissait récemment aux derniers développements de la crise migratoire à laquelle est toujours confrontée l’Europe.
Alors que Bruxelles tente de briser le manque de solidarité européenne – en offrant 6000 euros par migrant aux pays acceptant de construire sur leur sol des centres contrôlés (hotspots) –, l’homme fort du gouvernement italien prépare sa contre-offensive. «Nous n’avons pas besoin que Bruxelles nous fasse l’aumône, mais chaque demandeur d’asile nous coûte entre 40 000 et 50 000 euros», ajoute...