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Les miraculés de la mine célèbrent la solidarité

18 oct. 2010, 12:16

Plusieurs des 33 mineurs miraculés du nord du Chili sont revenus hier matin sur le site de la mine San José. Ils devaient y participer à une messe en plein air, et visiter le campement où leurs familles ont vécu plus de deux mois, attendant leur sauvetage.

Six mineurs sont arrivés à partir avec leurs proches au village de toile à présent déserté, où des centaines de personnes, familles, secouristes, médias, ont vécu en attendant leur sauvetage, et jusqu'à 4000 - dont 2000 journalistes - dans les derniers jours. Juan Carlos Aguilar, 49 ans, a été le premier à arriver avec son épouse et son fils, au camp où attendait une centaine de journalistes. Présente, la police a dû intervenir pour rétablir un semblant d'ordre autour des mineurs, empêchés de se déplacer par la masse de journalistes. Quelques autres mineurs étaient attendus dans la matinée en vue d'une messe en plein air, mais la plupart ont prévenu qu'ils ne se rendraient pas hier à la mine, en raison de leur état de fatigue ou de célébrations familiales tardives samedi autour de leur retour.

La cérémonie vise à honorer la solidarité et la détermination qui ont permis à ces 33 hommes de survivre pendant plus de deux mois sous terre. Beaucoup des proches des mineurs sont profondément religieux et certains ont prié jour et nuit pour leurs hommes enfermés sous terre. Entre jeudi et samedi, 32 des 33 mineurs ont pu quitter l'hôpital de Copiapo où ils subissaient des examens ou des traitements, et ont regagné leur foyer. Les mineurs commencent à se rendre compte de leur notoriété nouvelle et à prendre la mesure de leur traumatisme. «C'est difficile de faire la fête», a déclaré Yonni Barrios. «On s'attendait à mourir, on dépérissait», a expliqué Richard Villarroel. Certains ont lâché quelques détails sur les 69 jours d'angoisse, confinés à plus de 600 mètres sous terre, à partager le peu de nourriture et d'eau qu'ils avaient, jusqu'à ce qu'une sonde ne tombe le 22 août sur leur message devenu célèbre: «Nous allons bien, les 33, dans le refuge».

Carlos Bugueno, 27 ans, avoue ainsi avoir perdu douze kilos durant cette période. Mais le groupe a décidé de ne pas tout dévoiler avant la fin de l'enquête sur les responsabilités des propriétaires de la mine dans l'accident. Pendant que Juan Illanes rêve d'«aller à Miami», Yonni Barrios aspire simplement à «se reposer un bon moment, et puis retourner travailler». «Oui, je vais continuer d'être mineur», ajoute-t-il catégorique. /ats-afp

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