Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les libéraux proeuropéens l'emportent haut la main

En plébiscitant l'opposition libérale, les Polonais ont refermé dimanche une parenthèse de deux ans de pouvoir des frères conservateurs Kaczynski. Ce vote a été accueilli avec soulagement à Bruxelles, où l'on espère une Pologne moins eurosceptique et imprévisible. Selon les résultats presque définitifs, le parti libéral Plateforme civique (PO) de Donald Tusk a obtenu 41,39% des voix, ce qui lui assure 209 sièges sur 460 à la Diète (chambre basse). Les libéraux ont aussi obtenu 60 sièges sur 100 au Sénat, contre 39 pour le parti conservateur Droit et Justice (PiS). A la Diète, le PiS du premier ministre sortant Jaroslaw Kaczynski arrive deuxième, avec 32,16% des voix et 166 sièges.

23 oct. 2007, 12:00

Seuls deux autres partis, l'alliance de centre gauche LiD et le parti paysan PSL, dépassent le seuil de 5% des voix requis pour être représenté à la Diète, en obtenant respectivement 13,2% et 8,9% des voix, soit 53 et 31 sièges. Les anciens alliés du PiS au pouvoir, le parti populiste Autodéfense (Samoobrona) et l'extrême droite ultracatholique de la Ligue des familles polonaises (LPR), ont été balayés du parlement, ayant obtenu respectivement 1,5% et 1,3% des voix. Donald Tusk, 50 ans, est le candidat naturel au poste de premier ministre. Pour avoir une majorité parlementaire, il devra toutefois s'allier avec le PSL, déjà son partenaire dans les régions. Tranchant avec sa neutralité habituelle lorsqu'il s'agit de commenter les élections dans un Etat membre, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a salué hier «l'esprit européen du peuple polonais».

Cette réaction reflète le soulagement de nombreux dirigeants européens, après tous les conflits des frères Kaczynski avec Bruxelles, que ce soit sur le traité européen, la journée européenne contre la peine de mort ou la pêche au cabillaud. Donald Tusk a appelé les Polonais à la réconciliation après les divisions qu'a connues le pays depuis l'arrivée au pouvoir des frères Kaczynski il y a deux ans, avec des provocations policières des services anticorruption et la chasse aux anciens agents communistes.

Le PO entend également placer la Pologne au c?ur de l'Union en adoptant le plus rapidement l'euro et en signant la Charte des droits fondamentaux dont les Kaczynski ne voulaient pas. Et avec la victoire des libéraux, le tropisme proaméricain du gouvernement sortant semble promis à une révision. La Plateforme pourrait en effet retirer les 900 soldats polonais qui se trouvent en Irak. / ats-afp

Votre publicité ici avec IMPACT_medias