Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les glissements de terrain sont toujours plus meurtriers, selon une étude

Selon une étude britannique, les glissements de terrain ont fait 32000 morts entre 2004 et 2010. Les chercheurs entendent mettre à disposition des gouvernements leur outil permettant de protéger les zones à risque.

16 août 2012, 07:17
Un glissement de terrain a fait quelque 25 morts dans le sud des Philippines.

Les glissements de terrain ont fait plus de 32'000 morts entre 2004 et 2010 dans le monde, soit dix fois plus que ce qui était estimé jusqu'à présent, selon de nouvelles recherches britanniques.

Les chercheurs de l'Université Durham en Grande-Bretagne ont rassemblé toutes les données disponibles dans un nouvel outil, la base de données Durham sur les glissements de terrain meurtriers, pour aider les gouvernements à définir des actions prioritaires pour les populations vivant dans les zones à risque.

Le nombre des victimes des glissements de terrain était jusqu'à présent évalué entre 3000 et 7000 pour la période allant de 2004 à 2010, sans compter les victimes de glissements de terrain survenus lors de séismes.

Les données collectées ont dénombré 2620 glissements de terrain non sismiques pendant cette période, qui ont fait 32'322 morts au total, principalement dans l'arc himalayen, en Chine, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

Les glissements de terrain les plus meurtriers se sont produits de mai à octobre, en raison principalement des fortes pluies de mousson engendrées par des cyclones tropicaux en Asie ou des ouragans en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

"Des régions combinant un relief élevé, de fortes précipitations et une grosse densité de population sont les plus susceptibles de connaître des glissements de terrains meurtriers", note le professeur David Petley, qui a conduit les travaux publiés par la revue Geology.

Déforestation, fonte du permafrost

Les conditions climatiques, la déforestation, la fonte du permafrost sont également mises en avant par les chercheurs.

Malgré sa plus grande fiabilité, relève M. Petley, la nouvelle base de données continue probablement à sous-estimer le bilan des glissements de terrain, notamment dans des pays comme l'Ethiopie et la Corée du Nord qui ne rapportent que peu de cas alors qu'ils sont situés dans des zones géologiquement propices.

La majorité des glissements de terrain se produisant en Asie, les chercheurs devraient se pencher davantage sur les mécanismes en cause dans l'arc himalayen, en Chine, en Indonésie et aux Philippines ainsi que sur l'impact des probables changements climatiques à venir, conclut l'étude.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias