"Quand on donne aux femmes les mêmes droits que les hommes, elles veulent travailler, cela détruit la famille et crée une société d'homosexuels." Il y a peu, seuls quelques militants dénonçaient les propos du pasteur évangélique Marco Feliciano, député fédéral du Parti social-chrétien (PSC). Mais ses mots ont pris une tout autre portée depuis qu'il a été choisi pour diriger la commission des droits de l'homme du Parlement. Une exigence formulée par son parti, qui est allié au gouvernement de la présidente Dilma Rousseff.
Si l'outrance de Marco Feliciano attire les médias, la présence d'un pasteur à ce poste obéit à la stratégie du Front parlementaire évangélique, qui réunit 68 des 513 députés de la Chambre, et cherche à placer ses hommes dans les commissions traitant des thèmes de société. Objectif: intervenir sur les projets de loi concernant les droits des homosexuels, l'avortement, les drogues ou l'éducation sexuelle. Ainsi, 14...