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Les adieux de Kofi Annan

Après dix ans passés à la tête de l'organisation, le secrétaire général de l'ONU a pris congé hier des instances internationales. «Genève et la Suisse sont un peu ma deuxième patrie», a-t-il affirmé non sans émotion Kofi Annan a pris congé hier du personnel de l'ONU à Genève, lors de sa dernière visite comme secrétaire général des Nations unies. Le prix de la Fondation pour Genève lui a été décerné pour le remercier de son soutien à la cité de Calvin.

21 nov. 2006, 12:00

«Genève et la Suisse sont un peu ma deuxième patrie», a affirmé hier soir le Ghanéen devant quelque 500 invités venus le saluer avant qu'il quitte ses fonctions, dont le président de la Confédération Moritz Leuenberger et le président du Conseil d'Etat genevois Pierre-François Unger.

«Kofi Annan a donné un visage à l'ONU»

Moritz Leuenberger a rendu hommage au secrétaire général de l'ONU en affirmant que «Kofi Annan a donné un visage à l'ONU» et «a encouragé les Suisses à exercer plus activement leurs responsabilités» au niveau international.

Pour le président de la Confédération, Kofi Annan est «un visage qui respire l'humanité» et «qui symbolise la simplicité et la modestie». Selon Moritz Leuenberger, cette simplicité a décidé les Suisses à adhérer à l'ONU en 2002. Et d'offrir en remerciement à Kofi Annan un abonnement général des CFF.

A la tête de l'ONU depuis le 1er janvier 1997, Kofi Annan a exprimé son «profond attachement» à Genève, depuis l'époque de ses études à l'Institut des Hautes Etudes internationales (HEI) et le début de sa carrière à l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«C'est ici que mon épouse Nane et moi nous sommes rencontrés. C'est dire si les liens qui m'attachent à votre ville sont nombreux et forts», a affirmé le secrétaire général de l'ONU, qui a décidé de s'établir à Genève dès l'année prochaine. «Nulle autre ville au monde n'abrite autant d'organisations et d'institutions internationales, le dernier venu dans ce cercle prestigieux étant le Conseil des droits de l'homme», a poursuivi Kofi Annan.

«Vous êtes un secrétaire général d'une nouvelle espèce»

«Genève incarne, à bien des égards, ce que défendent les Nations unies: un carrefour de tolérance, de paix et de démocratie, où se rencontrent les langues, les religions et les cultures; la société civile, le secteur privé et le secteur public; bref les hommes dans toute leur diversité», a-t-il souligné.

Il a terminé «en paraphrasant un célèbre président des Etats-Unis» et en s'exclamant: «Je suis un Genevois». Et de souhaiter «longue vie à Genève l'internationale». Le Sud-Coréen Ban Ki-moon doit remplacer Kofi Annan dès le mois de janvier à la tête de l'organisation mondiale.

Ivan Pictet a fait l'éloge de «l'ami, du diplomate et de l'Africain». «C'est comme si le monde était à vous et que vous apparteniez à tout le monde», a déclaré le président de la Fondation Genève Place Financière.

Ivan Pictet a mis en exergue le soutien apporté par Kofi Annan à la création du Conseil des droits de l'homme à Genève, alors qu'il était convoité par New York. «On vous doit aussi que de nombreux secrétariats n'aient pas pris le chemin d'autres villes, dans une période de rude concurrence», a ajouté le banquier.

«Vous êtes un secrétaire général d'une nouvelle espèce, non seulement par vos qualités de médiation et de conduite, mais aussi par votre capacité de déchiffrer le sens des événements avant d'agir», a poursuivi Ivan Pictet, notant qu'aucun de ses prédécesseurs «n'a eu affaire à un monde aussi rude, un monde aussi profondément divisé». Parmi les précédents lauréats de la Fondation pour Genève se trouvaient notamment Klaus Schwab, fondateur et président du World Economic Forum, Sadako Ogata, Haut Commissaire aux réfugiés, ou encore le Cern et l'Association pour la prévention de la torture (APT). / ats-afp-reuters

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