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Le virus fera plus de ravages en Afrique

15 août 2009, 04:15

L'Afrique subsaharienne commence à peine à être touchée par le virus de la grippe A/H1N1. Même si la pandémie risque d'y faire plus de ravages qu'ailleurs, elle ne pourra pas compter sur l'arsenal pharmaceutique que les pays riches sont en train d'amasser et devra se tourner vers des alternatives.

«Ce n'est qu'une question de temps pour que le continent africain soit touché autant que les autres», confirme le Dr Tammam Aloudat, chargé des urgences sanitaires au secrétariat de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), à Genève.

Le virus s'est répandu par des voyageurs depuis l'Amérique centrale, via l'Amérique du Nord, vers les pays européens et l'Asie. Le trafic avec l'Afrique vient surtout d'Europe et est moins dense. Ce qui explique que les premiers cas y ont été recensés en juin seulement, soit environ deux mois après le début de la flambée au Mexique. «Il y en a peut-être eu auparavant, mais qui n'ont pas été enregistrés», nuance le Dr Aloudat.

Les spécialistes s'attendent à voir grosso modo 30% de la population mondiale touchée. La raison de cette propagation massive: le virus est nouveau, et pratiquement personne dans la population n'a développé d'anticorps. En Afrique subsaharienne, les dangers s'additionnent: les populations à risque sont plus nombreuses et l'accès aux soins est souvent lacunaire. D'où une vulnérabilité nettement accrue.

«Dans les pays où nous travaillons, il y a beaucoup de personnes qui ont des conditions chroniques, dues à la malnutrition ou à d'autres affections, et dont les défenses immunitaires sont réduites», explique Christophe Fournier, président international de Médecins sans frontières. /ats

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