Des dizaines d'interpellations, des centaines d'armes saisies, des sites internet mis en cause... mardi, le dernier coup de filet des gendarmes des Yvelines a démontré qu'à la manière des puzzles qui sèment la mort, un nombre croissant de fanatiques et de collectionneurs assemblent des pièces détachées pour remilitariser des armes pouvant ensuite tomber dans les mains du banditisme. Favorisé par une législation européenne dénuée d'harmonie d'un pays à l'autre, le tour de passe-passe est assez simple.
Un colossal marché parallèle
Dans la mesure où les armes sont neutralisées à jamais en France par la section d'une des lèvres du chargeur et la fonte du canon ainsi que du bloc éjecteur-extracteur, les passionnés font leur marché en Allemagne, en Roumanie ou en Autriche où les règles sont moins strictes.
Dans ces pays, les modèles sont en effet rendus inertes par une simple perforation du canon et un blocage de l'éjecteur, deux...