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Le «stress» des marchés

08 nov. 2011, 11:11

Les incertitudes et le manque de visibilité qui prévalent actuellement sur les marchés financiers ont généré de très importants écarts de cours, notamment sur les marchés des actions. Ainsi, le récent accord européen destiné à résoudre les problèmes d'endettement de la Grèce a été salué par l'indice DAX allemand, par exemple, d'une hausse de quelque 8% sur les deux jours suivants. Inversement, lorsque la Grèce a annoncé la tenue d'un référendum destiné à entériner ces accords, ce même indice a perdu plus de 10% sur trois jours.

Ces écarts de cours peuvent statistiquement être mesurés au moyen d'indices de «volatilité». Cette notion définit l'ampleur de la variation du prix d'un actif (par exemple une action ou un indice) par rapport à son prix moyen sur une période donnée. Autrement dit, la volatilité mesure la dispersion (écart type) d'une série de prix autour de leur moyenne. Prenons l'exemple d'une volatilité mesurée de 20% d'une action dont le rendement moyen est de 10%. Dans les deux tiers des cas, le rendement annualisé de l'action évoluera dans une fourchette de -10% à + 30%.

Le principal indice utilisé pour mesurer la volatilité du marché des actions est l'indice VIX. Il est également appelé «indice de la peur» puisqu'il exprime l'émotivité des acteurs des marchés, qu'elle soit positive (euphorie) ou négative (inquiétude). D'une manière générale, on peut dire que la volatilité historique des marchés d'actions évolue le plus souvent aux alentours de 20%.

Au cours de la décennie écoulée, le fameux indice VIX a enregistré des phases de «stress» liées à l'environnement de crises que nous avons connu en 2001-2002, période au cours de laquelle la volatilité a atteint des valeurs de 40%. Lors de la crise financière de 2008-2009, l'indice a enregistré des variations de plus 40% sur une période prolongée avec un pic à plus de 70%. Plus récemment, la volatilité a fortement augmenté depuis la fin du mois de juillet pour à nouveau dépasser le niveau de 40%.

Ce haut niveau de volatilité est le résultat de variations importantes d'une séance à l'autre, voire dans une même journée. Elles sont autant d'opportunités pour des spéculateurs à très court terme (opérations de flash trading) ainsi que pour certains hedge funds. Quant aux investisseurs qui ont une vision à plus long terme, ils se tiennent généralement à l'écart des marchés. Prudents, ils redeviendront plus actifs lorsque cette nervosité se sera atténuée dont l'un des signes précurseurs en sera une volatilité proche de ses valeurs moyennes. / bcn

Richard Doyat est responsable du service des marchés à la Banque cantonale neuchâteloise

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