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Le rêve allemand brisé

Au bout du suspense, l'Italie prive le pays hôte de sa finale de Coupe du monde. Deux buts dans les prolongations ont permis aux Transalpins de se qualifier. La Squadra visera un quatrième sacre à Berlin L'Allemagne se réveille ce matin avec la gueule de bois. Sa Coupe du monde va s'achever sans elle. Privée de dessert, elle assistera en spectatrice au feu d'artifice de Berlin, où l'Italie visera une quatrième couronne, 24 ans après avoir vécu l'état de grâce pour la dernière fois.

05 juil. 2006, 12:00

A Dortmund, le rêve du pays organisateur a viré au cauchemar. La Squadra Azzurra demeure bel et bien la bête noire des Allemands, qui ne sont jamais sortis vainqueurs de leurs confrontations jalonnant l'histoire de la Coupe du monde. Alors que les équipes s'apprêtaient à vivre une épreuve de tirs au but, le latéral Fabio Grosso (Palerme), magnifiquement servi par Andrea Pirlo, trompait d'un tir enrobé Jens Lehmann à la 119e minute. Avant d'être imité par Alessandro Del Piero. Le glas sonnait pour tout un pays qui se voyait déjà champion du monde. Et qui a manqué le coche en deuxième mi-temps, sa meilleure période.

Hier soir, les fans du Westfalenstadion n'étaient pas les seuls à vibrer pour leur «Mannschaft.» Selon les estimations des médias nationaux, ils étaient quelques millions à s'être déplacés dans les rues et parcs pour assister, sur écrans géants, à l'un des classiques du football européen.

L'Allemagne évoluait dans son stade fétiche, où elle n'avait encore jamais perdu (13 victoires, 1 nul). Dans ce véritable chaudron, elle a été portée par la folle ferveur de son public. Ce qui l'a peut-être rendue nerveuse dans un premier temps face des Azzurri quadrillant bien le terrain. Après leur traditionnel round d'observation, les Italiens prirent les affaires en main, avec une possession du ballon proche des 60% en première mi-temps et une percée de Perrotta (17e), venant chatouiller Lehmann. Seule action lumineuse, non relayée par la suite par un Francesco Totti particulièrement transparent et un Andrea Pirlo, perdant de sa superbe au fil des minutes.

L'Italie touche du bois

La première grosse occasion de la soirée devait porter l'empreinte de Bernd Schneider. Idéalement servi par Miroslav Klose (34e), le demi de Leverkusen tirait au-dessus de la cage qui s'ouvrait grande à lui. Dans un contexte difficile, marqué de près par Materazzi, «King Klose» restait la principale source de danger. A la 50e, il flirtait avec l'ouverture du score. Peu après, Buffon montrait l'étendue de sa classe par un arrêt-réflexe face à Podolski.

La furia offensive de l'Allemagne était lancée, face à une Italie recroquevillée en défense. Les vieilles habitudes ne changent pas. Les prolongations découlaient d'une certaine logique. Plus frais, les joueurs de Marcello Lippi sortaient enfin de leur torpeur et ajustaient coup sur coup les poteaux de Jens Lehmann (91e Gilardino, 92e Zambrotta). Mais il était écrit que le score resterait vierge. Avant l'issue que l'on connaît. / OBR

ALLEMAGNE-ITALIE 0-2 ap. (0-0) Stade Fifa, Dortmund: 65.000 spectateurs (guichets fermés). Arbitre: M. Archundia (Mex). But: 119e Grosso 0-1. 121e Del Piero 0-2. Allemagne: Lehmann; Friedrich, Mertesacker, Metzelder, Lahm; Schneider (83e Odonkor), Kehl, Ballack, Borowski (73e Schweinsteiger); Klose (111e Neuville), Podolski. Italie: Buffon; Zambrotta, Cannavaro, Materazzi, Grosso; Camoranesi (91e Iaquinta), Gattuso, Pirlo, Perrotta (104e Del Piero); Totti; Toni (74e Gilardino). Notes: l?Allemagne joue sans Frings (suspendu), l?Italie sans De Rossi (suspendu) ni Nesta (blessé). Avertissements à Borowski (40e), Metzelder (56e) et Camoranesi (90e). / si
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