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Le raid meurtrier d'un skinhead

Un sympathisant d'extrême droite abat en pleine rue une jeune femme d'origine africaine et une fillette. Le gouvernement appelle au calme La Belgique est de nouveau en émoi. Après le meurtre d'un lycéen belge par deux jeunes Polonais, dans une gare bruxelloise, un sympathisant d'extrême droite a froidement abattu - en pleine rue - une femme d'origine africaine et la fillette dont elle était la nounou, hier à Anvers. Le gouvernement a lancé un appel au calme, alors que se profilent à l'horizon de délicates élections communales et que se multiplient, en Flandre, les incidents racistes.

12 mai 2006, 12:00
Au gros calibre

C'est, selon le Parquet, un véritable «raid meurtrier» qu'a effectué hier à Anvers, la deuxième ville de Belgique, un skinhead de dix-huit ans connu pour ses sympathies d'extrême droite: après avoir grièvement blessé, à l'aide d'une arme à feu de gros calibre, une jeune Turque qui lisait sur un banc public, il a froidement abattu, en plein centre ville, une femme d'origine africaine et la fillette (de race blanche) dont elle avait la garde. Elles sont mortes.

Pour un lecteur MP3

Le tireur a été intercepté plus tard par un policier, qui l'a blessé au ventre. Il a été hospitalisé sous bonne garde.

Ce meurtre suscite un grand émoi en Belgique. D'une part, il renforce le sentiment d'insécurité qui a gagné le Plat pays depuis l'assassinat d'un jeune lycéen de 17 ans, Joe Van Holsbeeck, le 12 avril dans une gare bruxelloise. Il avait été poignardé par deux jeunes Polonais qui voulaient lui voler son lecteur MP3.

D'autre part, c'est le quatrième acte à caractère raciste commis dans la région d'Anvers en une semaine. Au nom du gouvernement, le premier ministre belge Guy Verhofstadt, a exprimé son «aversion» pour ces «crimes racistes» et lancé un appel «à toutes les communautés» du pays afin qu'elles réagissent «avec précaution» à ces «crimes lâches».

«Ces crimes horribles et lâches sont une forme de racisme extrême. Nul ne peut désormais ignorer ce à quoi l'extrême droite peut mener», souligne un communiqué. Le message s'adresse directement aux responsables du Vlaams Belang (Intérêt flamand; ex-Vlaams Blok), un parti flamingant et ouvertement raciste très bien implanté à Anvers - un électeur sur trois vote pour lui.

Un Parti en vogue

Il vise également les mandataires de certains partis dits démocratiques qui songent de plus en en plus à rompre le «cordon sanitaire» établi autour du VB, en Flandre.

Certains bourgmestres flamands ont ouvertement évoqué la possibilité de former des coalitions avec les extrémistes de droite à l'issue des élections communales qui auront lieu le 8 octobre en Belgique.

Le Vlaams Belang est crédité de 25,7% des intentions de vote, en moyenne. C'est un record. / TVE

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