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Le mystère demeure

Oleg Blokhine, le coach ukrainien, est aussi peu causant que son équipe est convaincante. Mais ces adeptes de la contre-attaque ne devront pas être sous-estimés Le temps était à l'orage, hier en fin d'après-midi sur Cologne. Sur le coup de 18 heures, de puissantes rafales de vent ont balayé le stade et ses environs, assorties d'une fort belle quantité d'eau. Sur la pelouse, à l'abri des regards (premier quart d'heure excepté), l'équipe d'Ukraine venait de terminer sa courte séance d'entraînement. Dans les entrailles du stade, Oleg Blokhine (53 ans) tenait officiellement conférence de presse. Plutôt brève, elle aussi. Deux banalités et puis s'en va, la mine renfrognée. Tant pis pour la presse étrangère, qui espérait peut-être l'une ou l'autre indication sur l'équipe appelée à affronter la Suisse.

26 juin 2006, 12:00
Redoutable en contre

Sélectionneur depuis septembre 2003, Blokhine semble aussi difficile à saisir que lorsqu'il était joueur. Quant à son équipe, elle conserve une part de mystère si l'on se réfère à son début de tournoi, avec une baffe prise contre l'Espagne (4-0), puis une solide réaction et deux succès, 4-0 contre l'Arabie saoudite, et 1-0 face à la Tunisie au terme d'une prestation faiblarde et grâce à un penalty sifflé pour une faute inexistante sur Shevtchenko. «Nous avons atteint l'objectif que la fédération avait fixé» note simplement Blokhine. Pour le reste...

Ecartée deux fois de suite lors des barrages (par la Croatie en 1997, puis l'Allemagne en 2001), l'Ukraine (état indépendant depuis 1991; 48 millions d'habitants) dispute en 2006 la première phase finale de Coupe du monde de son histoire, après avoir devancé dans son groupe des adversaires comme la Turquie, le Danemark ou la Grèce, une performance évidemment tout sauf anodine.

Equipe plutôt défensive, l'Ukraine sait se montrer redoutable en contre attaque. Le gardien Chovkovsky (31 ans) a fait toute sa carrière au Dynamo Kiev, le grand club de tradition qui a formé tant de grands joueurs durant l'ère Lobanovsky. Chovkovsky est resté invaincu pendant près d'un an durant les qualifications. A mi-terrain, Timochtchouk (Shaktar Donetsk, l'autre grand club ukrainien) assure une liaison rapide avec ses attaquants, «l'Allemand» Voronine (Bayer Leverkusen) et bien sûr Shevchenko (30 ans en septembre), Ballon d'Or en 2004, star internationale et figure emblématique du football ukrainien, qui, blessé durant près d'un mois juste avant ce Mondial, n'apparaît pas au sommet de son art sur les pelouses allemandes.

Sur les côtés, on trouve Gusev et un autre personnage légendaire du Dynamo Kiev, Rebrov (32 ans, 73 sélections), revenu au pays voilà deux ans, après plusieurs transferts ratés... Pour ce huitième de finale, Blokhine devra pallier l'absence de deux de ses défenseurs, suspendus (Svidersky et l'indéboulonnable Rusol). Hier soir, bien entendu, le coach ne savait pas encore qui il allait désigner pour les remplacer... / FRU

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