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Le Mexique n’en a pas fini avec la torture

La lutte contre les narcotrafiquants a généralisé cette pratique, déplore l’ONU.

26 avr. 2016, 01:12
In this Aug. 26, 2014 photo, federal police and immigration vehicles patrol near the railroad tracks as a northbound freight train departs from Arriaga, Mexico. A Mexican crackdown seems to be keeping women and children off the deadly train, known as "The Beast," that has traditionally helped thousands of migrants head north. When the authorities come, the migrants who once circulated openly in shelters and boarded the cars as they were being attached to the locomotive, are forced to hide in the woods, where criminals lurk. (AP Photo/Rebecca Blackwell) Mexico Child Migrant Overload

Diane Jeantet

Assis dans la cour intérieure du pénitencier de «Reclusorio del Sur», au sud de Mexico, Enrique Aranda Ochoa a ce jour-là partagé les souvenirs douloureux de ses premières heures de détention, et les multiples épisodes de torture qui s’ensuivirent.

Tout a commencé un soir de juillet 1996. A l’époque âgé de 37 ans, Enrique Aranda est professeur de philosophie à l’université privée jésuite Iberoamericana, président de l’ordre des psychologues du Mexique, mais aussi sympathisant du mouvement insurgé zapatiste. A ce titre, il est l’un des visages de la contestation du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), alors au pouvoir depuis près de septante ans.

Enrique Aranda sort du restaurant quand, suspecté d’avoir volé un sac, il est arrêté par la police. Mais une fois au poste, on l’accuse d’avoir participé à l’enlèvement, quelques mois plus tôt, de la fille d’un sénateur du PRI.

Des menaces

«Ils m’ont couvert la...

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