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Le meurtrier raciste d'Anvers écope de la perpète

Hans Van Themsche, un Belge de 19 ans qui avait froidement abattu une fillette de deux ans et sa nounou africaine, en mai 2006 à Anvers, a été condamné hier à la réclusion à perpétuité. Les motifs racistes qui ont sous-tendu son geste ont été reconnus comme une circonstance aggravante.

12 oct. 2007, 12:00

Ce «raid meurtrier», comme l'avait qualifié le Parquet, avait saisi la Belgique d'effroi. Le 11 mai 2006, Hans Van Themsche avait abattu en plein c?ur d'Anvers une fillette belge de deux ans, Luna Drowart, et la nounou malienne de 25 ans qui s'en occupait, Oulematou Niangadou, à l'aide d'une arme à feu qu'il avait achetée peu auparavant. Il avait également grièvement blessé une femme turque de 47 ans, Songul Koç, avant d'être neutralisé par un policier.

Hans Van Themsche a été condamné hier à la réclusion à perpétuité par la Cour d'assises d'Anvers, les douze jurés l'ayant reconnu coupable de «crimes inspirés par la haine raciale» - une circonstance aggravante que la justice pénale belge n'avait jamais retenue jusqu'à présent.

Ils ont suivi le réquisitoire du Ministère public, qui avait battu en brèche tous les arguments invoqués par la défense pour que le jeune homme hérite «d'autre chose que la peine maximale», afin qu'une «possibilité d'avenir» lui soit offerte.

Les avocats d'Hans Van Themsche, qui pourraient introduire un pourvoi en cassation, avaient parlé de «crimes d'un autiste», atteint par le syndrome d'Asperger, et prôné son internement en hôpital psychiatrique, car il n'aurait pas été conscient de ses actes. Ils avaient aussi mis en avant la détresse du Flamand, renvoyé de son école en raison de son penchant pour la boisson, et sa volonté de se venger d'humiliations que lui auraient jadis infligées de jeunes immigrés. «La peine est sévère, mais pas aveugle», au contraire de la «violence» dont l'accusé avait fait preuve en mai 2006, «sans aucun respect pour la vie et l'intégrité d'autrui», a souligné le président de la Cour d'assises, Michel Jordens, au moment de lire l'arrêt.

Hans Van Themsche aimait jouer à des jeux violents, sur ordinateur, et appartient (par son père) à une famille très proche du Vlaams Belang, un parti flamingant d'extrême droite. Il avait annoncé à ses camarades de classe qu'il allait «tuer des macaques» et s'était rasé le crâne, à la skinhead, avant de charger son fusil.

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