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Le gouvernement de Romano Prodi joue sa survie

23 janv. 2008, 12:00

Le président du Conseil italien, Romano Prodi, a décidé hier de soumettre son gouvernement à un nouveau vote de confiance. Le scrutin est risqué: la défection du parti allié de l'Udeur prive en théorie Romano Prodi de majorité au Sénat.

«Je fais référence à la Constitution pour vous demander, à vous députés, puis à vos collègues sénateurs, d'exprimer avec un vote de confiance votre jugement», a déclaré le Professeur. Ce dernier a souligné qu'il avait assaini les dépenses publiques, soutenu la croissance et redonné à l'Italie un rôle plus important sur la scène européenne et mondiale. Il a expliqué que le pays avait besoin d'un gouvernement stable pour affronter les incertitudes financières actuelles. L'ancien président de la Commission européenne s'est dit assuré de surmonter l'épreuve «cette fois encore».

Le vote des députés est prévu aujourd'hui à 17 heures. Un désaveu du chef du gouvernement par la Chambre basse, où la majorité de centre gauche est confortable, semble improbable. Mais Romano Prodi soumettra demain soir son gouvernement à un vote de confiance du Sénat, où sa majorité n'existe plus après le départ de l'Udeur. Ce petit parti centriste catholique a fait savoir hier qu'il ne voterait pas la confiance, ni à la Chambre basse, ni à la Chambre haute.

Le coup pourrait se révéler fatal pour le chef du gouvernement de centre gauche, arrivé au pouvoir en 2006 après avoir battu de justesse la droite emmenée par l'ancien chef de gouvernement, Silvio Berlusconi.

En cas d'échec devant le Parlement, Romano Prodi n'aura d'autre choix que de présenter sa démission au président de la République Giorgio Napolitano. Celui-ci pourra alors décider de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées, de charger le président de l'une des deux Chambres de former un gouvernement «institutionnel» ou de nommer un «gouvernement technique».

Le chef de l'Udeur, l'ancien ministre de la Justice Clemente Mastella accusé de corruption, avait annoncé lundi soir qu'il se retirait de la fragile coalition de neuf partis au pouvoir et souhaitait des élections anticipées. Le chef de l'opposition de droite, Silvio Berlusconi, a lui aussi réclamé des élections au printemps.

Selon un sondage publié récemment, 55% des électeurs voteraient pour les partis de droite et 43,5% pour la coalition de gauche, avec cependant 42% d'indécis. / ats-afp

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