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Le génome de la punaise de lit décrypté

Les jours de la punaise de lit sont peut-être comptés. Son génome a pu être décrypté, ce qui pourrait aider à déjouer la résistance aux pesticides de ce suceur de sang!

04 févr. 2016, 22:06
Les punaises de lit se sont adaptées en fabriquant des enzymes détoxifiantes qui dégradent les insecticides.

Des scientifiques sont parvenus à décrypter le génome de la punaise de lit. C'est une bonne nouvelle, car cela pourrait aider à déjouer la résistance aux pesticides de ce suceur de sang qui pique les dormeurs pendant la nuit.

La punaise de lit commune (Cimex lectularius), qui mesure 4 à 7 mm à l'état adulte, affectionne la compagnie de l'homme depuis des milliers d'années.

Alors qu'elles avaient quasiment disparu aux Etats-Unis depuis les années 1950 en raison d'un recours important au DTT, ces punaises sont revenues en force dans ce pays, notamment à New York, et elles prospèrent aussi en Europe notamment à Paris.

Le développement des transports, le chauffage des logements, la densité humaine favorisent son installation dans les zones urbaines.

Résistance aux insecticides

Deux études parues dans la revue Nature permettent d'entrevoir des pistes pour essayer de limiter leur essor. Les punaises se sont adaptées en fabriquant des enzymes détoxifiantes qui dégradent les insecticides. Qui plus est, leur "peau" s'est durcie pour se protéger de ces produits.

Les chercheurs ont mené leurs recherches génétiques sur tout le cycle de vie des punaises. L'oeuf donne une nymphe. Celle-ci connaît plusieurs étapes de croissance, marquées chacune par un repas de sang qui permet de passer à la prochaine phase. Ce n'est qu'après qu'elle devient adulte.

Nymphe sensible

Or les scientifiques ont découvert que l'insecte développait des mécanismes de résistance aux insecticides à partir du moment où il commençait à se nourrir de sang.

"Cela suggère que les punaises sont vraisemblablement plus vulnérables à leur premier stade de nymphe, ce qui en fait potentiellement une bonne cible pour les futurs insecticides", souligne le Muséum américain d'histoire naturelle.

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