Le Canadien a réussi la bagatelle de 865 points (372 buts et 493 assists) en 760 matches de NHL. Il aurait facilement pu franchir le seuil des 1000 points en carrière s'il n'avait pas été si souvent victime de blessures et de commotions cérébrales en particulier (trois durant la seule saison 1999-2000!).
«J'ai fini de jouer. Je suis en paix avec moi-même. Vous ne pouvez pas tout contrôler quand votre corps vous lâche», a déclaré Lindros. Pour son départ, le Canadien a offert un chèque de cinq millions de dollars à la Fondation pour les sciences de la santé de London (Ontario).
Meilleur joueur (MVP) de la saison régulière 1994-1995, Lindros n'a jamais remporté la Coupe Stanley, mais il a contribué au titre olympique du Canada en 2002 à Salt Lake City. Il a pris part à une seule finale de Coupe Stanley, en 1997, son équipe des Philadelphia Flyers s'étant inclinée 4-0 contre Detroit. Impressionnante avec plus d'un point par match en moyenne, sa carrière laisse un certain goût d'inachevé.
Choisi en première position de la draft 1991 par les Nordiques de Québec, Lindros avait fait parler de lui avant même ses premiers coups de patin en NHL: il avait refusé de défendre les couleurs de la franchise québécoise, notamment parce qu'il aurait dû parler français. Une décision qui avait mis en émoi la Belle Province. Les Nordiques avaient cédé ses droits une année plus tard à Philadelphie en échange de cinq joueurs (parmi lesquels une autre star, Peter Forsberg), trois choix de draft et... 15 millions de dollars!
L'attaquant avait commencé sa carrière avec les Flyers de Philadelphie, puis porté les maillots des Maple Leafs de Toronto, des Rangers de New York et des Stars de Dallas. / si