Le 14 Juillet version Nicolas Sarkozy

16 juil. 2007, 12:00

L'Union européenne a été à l'honneur samedi lors du traditionnel défilé de la fête nationale du 14 Juillet à Paris, le premier du président Nicolas Sarkozy. La manifestation était sous haute surveillance policière en raison des risques terroristes.

Décidé à marquer la «rupture» avec la tradition observée par ces prédécesseurs, Nicolas Sarkozy a notamment créé la surprise en faisant arrêter la file des gardes républicains à cheval qui le suivait pour aller serrer les mains de spectateurs venus en grand nombre.

La cérémonie a été marquée par la présence de quelque 900 militaires de 27 détachements des pays de l'UE dans un «eurodéfilé» voulu par le président Sarkozy. «Je voulais que la France soit de retour en Europe et que l'Europe soit présente en France», a-t-il déclaré à la presse, à l'issue du défilé.

Nicolas Sarkozy est descendu de la tribune officielle pour saluer les porte-drapeaux des 27 pays de l'Union européenne, en compagnie du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, du premier ministre portugais José Socrates, qui assure la présidence tournante de l'UE, du président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering et du Haut Représentant diplomatique de l'UE, Javier Solana.

Au total, plus de 62 avions, 4200 militaires et policiers, 240 gardes républicains à cheval et 400 véhicules ont pris part à la parade.

Autre changement remarqué, Nicolas Sarkozy a renoncé à la très traditionnelle interview télévisée. S'il a maintenu l'habituelle «Garden Party» dans les jardins du palais de la présidence, il en a réduit le nombre d'invités à 5000.

Victimes» et «héros» anonymes étaient les invités d'honneur: ils étaient environ 2000, certains en chaise roulante, parmi près de 3000 autres invités plus «classiques»: élus, militaires en uniforme des 27 pays de l'Union européenne, vedettes du «show-business» comme les chanteurs Doc Gyneco et Faudel, du monde de la télévision et de la culture, élèves de grandes écoles...

Le président Sarkozy a voulu innover avec l'organisation le soir du 14 Juillet d'une «grande fête populaire» au pied de la Tour Eiffel, notamment un concert gratuit avec le chanteur Michel Polnareff et le groupe allemand de rock Tokio Hotel. Le tout devait s'achever sans rupture, par le très traditionnel feu d'artifice de la Tour Eiffel. / ats-afp-reuters