C’était un simple avion de reconnaissance Iliouchine 20, porteur d’aucune menace immédiate et qui, après une courte mission dans le ciel syrien, s’apprêtait à rejoindre sa base de Hmeimim. Le crash de l’appareil, survenu lundi soir, et imputé par la Russie à Israël, alors qu’il est le fait d’un tir de missile syrien, a provoqué, hier, des tensions entre ces deux partenaires qui, jusqu’à présent, avaient toujours su aplanir leurs différends autour de la Syrie. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a accusé l’armée israélienne d’avoir commis «des actes irresponsables» ayant entraîné la «mort de quinze militaires russes».
L’ambassadeur israélien à Moscou a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, obligeant Israël à exprimer sa «tristesse». Un peu plus tard, Vladimir Poutine a minimisé l’incident, déclarant qu’il était le fruit de «circonstances tragiques fortuites».
Accord violé
L’Iliouchine avait disparu des écrans radar vers 23 heures, heure de...