Plus de 50 000 manifestants ont participé hier dans les rues de Tbilissi à la plus grosse manifestation contre le président Mikhaïl Saakachvili depuis son accession au pouvoir en 2003. L'opposition réclame des législatives anticipées.
«Nous n'avons qu'une requête. Que la Géorgie soit sans président!», a lancé Koka Gounsadzé, du parti Géorgie unie, un slogan répété par la foule réclamant le départ de Mikhaïl Saakachvili. «L'époque Saakachvili est finie», lui a fait écho Kakha Koukava, député du Parti conservateur.
Les opposants se sont massés devant le siège du parlement en assurant qu'ils ne quitteraient pas les lieux tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Les chefs de file de l'opposition exigent que le président engage sur-le-champ des discussions sur leurs revendications, parmi lesquelles figurent des élections législatives anticipées.
Les autorités assurent que les exigences de l'opposition sont anticonstitutionnelles et que les élections présidentielles et parlementaires auront lieu comme prévu à l'automne 2008. «Je n'ai pas peur», proclamaient les banderoles des manifestants. Aucune présence policière massive n'était visible et les manifestants, dont certains portaient des effigies du président suspendues à un gibet, ont défilé dans un climat bon enfant.
«Nous voulons vivre dans une Géorgie réellement démocratique», a déclaré Irina Ejabauri, 29 ans, au milieu de jeunes femmes avec des foulards blancs à leurs poignets en signe de pacifisme. «Saakachvili est un menteur. Il a trahi les attentes du peuple. Nous n'avons pas de libertés», a-t-elle ajouté. / ats-afp-reuters