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La protection des enfants devient une priorité absolue

L'aide arrive en Haïti, mais l'effort à faire reste énorme. Sur deux millions de personnes qui ont besoin d'aide alimentaire, 350 000 ont reçu des rations de nourriture depuis le séisme du 12 janvier. En outre, près d'un million de sinistrés devront être relogés. La protection des enfants devient un souci majeur.

23 janv. 2010, 04:15

Depuis le début de la réponse internationale, le Programme alimentaire mondial (PAM) a réussi à procurer quatre millions de repas à plus de 250 000 Haïtiens (chaque individu reçoit une ration de trois repas pour cinq jours), a précisé hier la porte-parole du PAM Emilia Casella.

D'autres organisations ont complété cette aide pour arriver à un total estimé de 350 000 bénéficiaires depuis le séisme. L'objectif est de distribuer dix millions de repas au cours de la semaine à venir, en touchant 100 000 personnes par jour. Jeudi, le PAM n'a pu atteindre que 60 000 personnes. Au moins 500 000 personnes sont sans-abri rien que dans la capitale Port-au-Prince, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les autorités haïtiennes parlent d'un million dans l'ensemble du pays.

La priorité absolue du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) est la protection des enfants isolés, a souligné Jean-Claude Legrand, conseiller régional de l'organisation. «Malheureusement, on nous a déjà signalé la disparition d'une quinzaine d'enfants dans des hôpitaux», a-t-il ajouté. L'organisation dispose également d'indices de trafic d'enfants, tant par la frontière de République dominicaine que par l'aéroport.

Des réseaux de traite existaient déjà avant le séisme, a précisé le conseiller. «Lors de telles catastrophes, ces réseaux s'activent immédiatement et utilisent la faiblesse de l'Etat, comme nous l'avons vu lors du raz de marée en Asie.» Lundi, l'Unicef va lancer une campagne de vaccination d'urgence contre la rougeole, la poliomyélite et le tétanos. Elle vise 360 000 enfants de moins de 5 ans.

Sur le front médical, les organisations humanitaires commencent à envisager le moyen terme: assurer les suivis post-opératoires et celui des maladies chroniques (sida, cancer). «Nous avons besoin de plus d'infirmières», a souligné le porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé, Paul Garwood. Médecins sans frontière (MSF) a commencé à mettre sur pied des unités de soins post-opératoires sur l'île. Plus de 900 patients sont passés par les services chirurgicaux de MSF et un nombre croissant de personnes bénéficient de dialyses. L'aéroport continue de souffrir de congestion: 150 vols arrivent chaque jour, mais un millier d'avions attendent pour pouvoir déposer leur cargaison dans le pays. La meilleure option reste la route depuis la République dominicaine, affirme l'ONU.

Le port de Port-au-Prince commence à être opérationnel, grâce au travail des ingénieurs américains. L'ONU estime que 350 conteneurs pourront être déchargés dans le port à partir de lundi. Les trajets routiers sur l'île sont encore difficiles, avec 224 routes coupées, a expliqué la porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU Elisabeth Byrs.

Les Etats-Unis interdiront l'accès à leur territoire et rapatrieront les boat people haïtiens, a affirmé la ministre américaine à la Sécurité intérieure Janet Napolitano. Cette dernière a déclaré que «leur pays a besoin d'eux pour sa reconstruction». /ats-afp

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