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La patronne de Yahoo! redoute la prison

La patronne de Yahoo! craint la prison pour trahison si elle ne livre pas des informations aux services de surveillance américains.

12 sept. 2013, 07:00
Cette opération intervient après l'échec du rachat de 75% du site français de vidéos Dailymotion.

La patronne de Yahoo! Marissa Mayer a déclaré mercredi qu'elle redoutait la prison pour haute trahison si elle refusait d'obtempérer aux demandes des services d'espionnage américains. Ceux-ci réclament des renseignements sur les utilisateurs du portail.

Mme Mayer a fait ces commentaires au forum sur les nouvelles technologies TechCrunch Disrupt à San Francisco, alors qu'elle était interrogée sur ce qu'elle envisageait de mettre en place pour protéger les utilisateurs de Yahoo! contre ce "gouvernement tyrannique".

Selon elle, Yahoo! examine et résiste aux demandes de renseignements du gouvernement américain, mais si la société perd ces batailles, elle devra obtempérer ou risque de passer pour un traître.

Interdiction d'en parler

Les demandes de renseignements autorisées par la justice sont imposées à l'entreprise avec interdiction pour celui qui les reçoit d'en parler et même d'en révéler l'existence.

"Si vous ne coopérez pas, c'est une trahison", a déclaré Mme Mayer soulignant qu'elle ne pouvait donner plus de détails sur les demandes des agences de contre-espionnage concernant les utilisateurs de Yahoo!.

"Nous ne pouvons pas en parler parce que ce sont des informations classées", a-t-elle ajouté. "Révéler ce type d'information relève de la trahison et vous êtes incarcéré. En ce qui concerne la protection de nos utilisateurs, il y a plus de sens à travailler à l'intérieur du système".

Groupes sous pression

Les groupes technologiques américains sont sous pression après les révélations sur le programme américain de surveillance Prism, grâce auquel l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a obtenu d'eux des milliers de données numériques concernant des utilisateurs d'Internet.

Les sociétés Internet assurent ne divulguer des informations qu'en réponse à des injonctions formelles de tribunaux, se défendant de toute complaisance avec les autorités américaines. Ces dernières insistent sur le fait que ces surveillances sont légales et ont permis de contrecarrer des dizaines d'attentats.

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