La Suisse et la communauté arménienne entretiennent des liens étroits qui se nouent dans l'histoire, se renforcent dans le souvenir, mais qui se distendent parfois sous les nécessités de la realpolitik.
Et en cette année où la diaspora arménienne s'apprête à commémorer le centenaire du génocide, la culture d'une mémoire opiniâtre se heurte toujours au déni d'une Turquie qui cogne aux portes de l'Europe tout en voulant s'affirmer comme une puissance en devenir. " Reconnaître le génocide témoignerait d'un esprit de grandeur, mais la Turquie redoute toujours que cette action se traduise par l'écroulement de son projet national ", estime Raffi Garibian.
Ce Genevois, membre de la communauté arménienne, est arrivé en Suisse dans les années 1950 en provenance d'Egypte, où ses parents, qui ont échappé au génocide, s'étaient établis dans les années 1920.
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Si l'extermination planifiée et organisée des Arméniens relève de l'évidence à la fois...