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La libération très médiatisée des quinze otages britanniques

Le président Mahmoud Ahmadinejad a annoncé en personne hier la grâce et la libération des 15 marins britanniques capturés par l'Iran. Il a évoqué un «cadeau» au peuple britannique. Londres et Washington ont salué cette décision. Mahmoud Ahmadinejad a serré la main à certains des marins, vêtus pour l'occasion de costumes civils, à l'issue de la conférence de presse au cours de laquelle il a fait son annonce. «Je suis content de vous rencontrer. Nous sommes très reconnaissants pour cette grâce», a déclaré l'un des marins.

06 avr. 2007, 12:00

«C'était un voyage forcé», a plaisanté le président en parlant à un autre marin, qui a répondu «je ne le dirais pas de cette façon mais vous pouvez le dire comme cela».

Les captifs, arrêtés par les forces iraniennes dans le Golfe le 23 mars, doivent quitter le pays ce matin à partir de l'aéroport Mehrabad de Téhéran, selon un proche du président.

Mahmoud Ahmadinejad a présenté la grâce accordée aux marins comme «un cadeau au peuple britannique». A Londres, un porte-parole du gouvernement a salué «ce que le président a dit à propos de la libération des quinze membres de notre personnel».

L'annonce de la libération a d'autant plus surpris qu'elle suivait une remise de décoration par le président iranien au commandant Abolkhassem Amanghah, de l'unité de marine du corps des Gardiens de la révolution ayant capturé les marins.

Cette interpellation, et la détention des marins, avaient provoqué une grave crise entre l'Iran et le Royaume-Uni. Elle paraissait d'autant plus insoluble que Téhéran avait initialement exigé des excuses de Londres et la reconnaissance que ses marins se trouvaient dans les eaux iraniennes, alors que Londres soutenait qu'ils avaient été capturés dans les eaux irakiennes. Mahmoud Ahmadinejad a dit hier que le «gouvernement britannique, dans une lettre, s'est engagé à ne pas recommencer de tels incidents». Il a aussi démenti toute rumeur de tractations mettant en jeu cinq Iraniens capturés en Irak en janvier par les forces américaines. Les Etats-Unis ont eux aussi nié tout lien entre la libération des marins britanniques et l'accès consulaire brusquement accordé à Téhéran pour rendre visite à ses ressortissants.

Mahmoud Ahmadinejad a suggéré que l'Iran pourrait envisager d'établir des relations avec les Etats-Unis si l'administration Bush changeait d'attitude. «Ceux qui doivent changer de comportement, ce sont les Iraniens, pas les Etats-Unis», a aussitôt répliqué le porte-parole du département d'Etat, Tom Casey. / ats-afp-reuters

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