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La France se divise sur les vacances scolaires

Après avoir imposé la semaine à 4 jours aux écoliers en 2008, le gouvernement français veut maintenant revenir à une variante à 4.5 jours avec des journées de classe limitées à cinq heures trente.

26 févr. 2013, 15:17
Les Français se divisent sur le calendrier scolaire.

Deux mois ou six semaines de vacances d'été ? Classe ou pas classe le mercredi matin ? Un projet de réforme du calendrier scolaire a viré en France au casse-tête national, impliquant non seulement les parents et les enseignants, mais aussi des pans entiers de l'économie.

C'est une spécificité française qui fait mal aux enfants selon les experts : les 12 millions d'élèves du primaire subissent des journées de classe trop longues (24 heures de cours par semaine, contre 15 à 20 en Allemagne) mais passent peu de jours à l'école sur l'ensemble de l'année (144, contre 188 en Allemagne).

Pour mieux répartir ce travail scolaire intensif, le ministre socialiste de l'Education Vincent Peillon a décidé pour la rentrée de septembre 2013 un nouveau calendrier avec des journées de classe limitées à cinq heures trente. A ce changement s'ajoute le retour d'une demi-journée de classe le mercredi ou samedi matin.

Ce serait la fin de la semaine de quatre jours, instaurée en 2008 par la droite et dénoncée comme une mesure prise "pour les adultes afin de libérer le samedi et allonger le week-end".

Des vacances d'été plus courtes

Selon l'Académie de médecine, la plupart des écoliers européens "affichent de bonnes performances scolaires en travaillant en majorité cinq jours d'affilée, ou 4 jours et demi", s'ils ont en échange "une journée allégée". Soutenu par les parents d'élèves, le retour à la semaine de 4,5 jours se heurte aux enseignants du primaire.

Certains estiment que revenir à l'école le mercredi matin entraînerait des frais supplémentaires de transport et de garde de leurs enfants, et donc une "perte de pouvoir d'achat". Or, les salaires des enseignants sont considérés comme faibles.

Alors que cette réforme est déjà fortement contestée, Vincent Peillon a ouvert dimanche un autre front. Le ministre a proposé de réduire les vacances d'été à six semaines contre huit aujourd'hui, avec un zonage géographique. Cette dernière proposition est saluée par la principale association des parents, la Fédération des conseils de parents d'élèves.

Intérêt pour le tourisme

"Il faut régler le problème du pic d'activités du 5 au 25 août en France. On a beau imaginer des festivals en juin et en septembre, on n'y arrive pas", a affirmé Roland Heguy, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH).

Cet intérêt des professionnels du tourisme pour le calendrier scolaire n'est pas nouveau. "Entre 1960 et 1980 toutes les décisions (concernant les vacances) ont été prises pour des objectifs économiques et touristiques", a rappelé un expert de l'Education nationale.

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