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La cour suprême russe refuse de déclassifier un document de la répression stalinienne

La Cour suprême russe a rejeté, ce lundi, la requête d'un descendant d'une des victimes de la répression stalinienne des années 1930. L'homme demandait qu'un décret de l'ancêtre du KGB datant de 1937 soit déclassifié. Ce document avait envoyé plusieurs dizaines de milliers de Russes à la mort.

24 févr. 2015, 20:27
A security man stands in Lubyanka Square, with the main building of the Russian Federal Security Service, former KGB headquarters, in the background, in Moscow, Russia, Tuesday, Jan. 27, 2015. A long-awaited inquiry into the death of former Russian spy Alexander Litvinenko opened Tuesday in London  with the revelation that the KGB agent turned Kremlin critic may have been poisoned with radioactive polonium not once, as authorities initially thought, but twice. (AP Photo/Pavel Golovkin)

"La Cour suprême estime que le document que je souhaite consulter contient des informations 'sensibles' et que par conséquent, il ne peut pas être déclassifié", a expliqué Sergueï Proudovski, qui cherche à retracer l'histoire de son grand-père.

Ce dernier a été arrêté en 1937 par le NKVD, l'ancêtre du KGB, et condamné à 15 ans au goulag, le système de camps de détention soviétiques.

Signé en septembre 1937 par Nikolaï Iejov, le chef du NKVD, le décret ciblait les "Harbiniens", anciens employés de la Compagnie des Chemins de fer de Chine orientale basée à Harbin. Rapatriés en URSS, ils avaient été accusés de livrer des informations au Japon.

Ce décret ordonnait l'arrestation de tous les "Harbiniens" et l'exécution de ceux qui seraient reconnus coupables d' "actes antisoviétiques". Au total, plus de 30'000 personnes ont été arrêtées et 20'000 exécutées.

"Obsession du secret"

M. Proudovski a indiqué s'être d'abord adressé au FSB, successeur du KGB et du NKVD soviétiques, qui a rejeté sa requête. Disponible sur Internet, le décret du NKVD a été déclassifié en Ukraine en 2011 mais pas en Russie.

Demander la levée du sceau confidentiel relève d'une "question de principe", martèle Arseni Roguinski, président de l'ONG Memorial. "Il existe en Russie une obsession du secret", sur laquelle s'appuie la décision de la Cour suprême, dénonce-t-il.

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