Cette décision pourrait permettre aux partisans des armes de remettre en question l'ensemble des lois locales réglementant la possession et le port d'armes, notamment celles instaurées pour lutter contre la criminalité dans des grandes villes comme Chicago ou New York. Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Barack Obama a salué une décision qui «renforce dans l'idée que si nous agissons de manière responsable, nous pouvons à la fois protéger le droit constitutionnel à porter des armes et protéger nos quartiers et nos enfants» avec des lois «de bon sens». Son rival républicain John McCain a pour sa part applaudi une «victoire historique».
Il a ajouté, en référence à une remarque controversée de Barack Obama en avril: «Contrairement aux élitistes qui pensent que les Américains se raccrochent aux armes par amertume, la décision d'aujourd'hui reconnaît que posséder une arme est un droit fondamental, sacré, tout comme la liberté d'expression ou d'assemblée». La Cour devait trancher sur l'interprétation du deuxième amendement à la Constitution qui déclare: «Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé».
Pour la ville de Washington, l'amendement garantissait un droit collectif à la société de posséder des armes, dans le cadre d'un service de police ou de garde. Mais la Cour a estimé qu'il garantissait en fait le droit de chaque citoyen à détenir et porter des armes, une interprétation défendue notamment par les millions de membres de la puissante NRA, le lobby des armes. / ats-afp