Séoul a présenté jeudi une arme de précision capable, selon elle, d'atteindre les bureaux des dirigeants nord-coréens.
Séoul a cependant refusé de préciser la portée exacte de son missile de croisière, se contentant d'affirmer qu'il pouvait atteindre l'ensemble du territoire de la Corée du Nord.
"Le missile de croisière dévoilé aujourd'hui est une arme de précision capable de repérer et de frapper la fenêtre des bureaux des dirigeants nord-coréens", a dit le porte-parole du ministère de la Défense, Kim Min-seok. La Corée du Sud s'emploie à démentir l'impression d'un retard technologique vis-à-vis de la Corée du Nord, qui a procédé mardi à un troisième essai nucléaire. Le régime nord-coréen a aussi placé un satellite en orbite en décembre.
Les Etats-Unis, alliés de la Corée du Sud, pensent que l'objectif final du régime communiste nord-coréen est de se doter de missiles intercontinentaux capables de transporter des ogives nucléaires afin de menacer le territoire américain. La Corée du Sud et la Corée du Nord sont toujours techniquement en guerre, seule une trêve ayant mis fin aux hostilités de la période 1950-1953.
L'essai nucléaire nord-coréen attise les tensions sur la péninsule coréenne à l'approche de l'investiture, prévue le 25 février, de la nouvelle présidente sud-coréenne, Park Geun-hye.
"La situation présente sur la péninsule coréenne est si grave que même un infime incident peut conduire à une guerre ouverte susceptible de perturber l'ensemble de la région", a rapporté l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.