Après les armes de destruction massive, c'est un autre argument de l'Administration Bush justifiant la guerre en Irak qui s'effondre. Un message de la CIA, envoyé une semaine avant l'intervention de 2003, a été en partie déclassifié jeudi. Il montre que les espions américains n'ont jamais cru que Saddam Hussein était lié aux attentats du 11 septembre 2001.
A l'époque, l'exécutif américain avait besoin de justifier l'entrée en guerre des Etats-Unis. Dans un pays encore meurtri par les attentats du 11 septembre, la stratégie était toute trouvée: créer l'amalgame entre les terroristes d'al-Qaida et la dictature baasiste. Le vice-président américain, Dick Cheney, lança la rumeur. Mohammed Atta, chef du commando du 11 septembre, aurait rencontré un espion irakien à Prague, peu avant les attentats qui ont frappé la ville de New York. Le président Bush martèlera de nombreuses fois cette histoire pour justifier le renversement du président irakien.