La Chine a cessé de rémunérer plus de 160'000 de ses "fonctionnaires". Il s'agissait de personnes qui touchaient un salaire sans fournir le moindre travail, a rapporté lundi la presse officielle.
Ces emplois fictifs sont au nombre précis de 162'629. Ils ont été identifiés depuis un an dans le cadre de la campagne d'assainissement de la fonction publique menée sous l'égide du président Xi Jinping.
Les autorités chinoises affirment que cette lutte contre la corruption n'épargne personne. Elle touche les plus modestes fonctionnaires, les "mouches", comme les plus hauts cadres du Parti communiste, les "tigres".
"Le problème des employés gouvernementaux touchant un salaire sans travailler a été l'un des principaux, volontiers rapportés par les cadres" interrogés par les enquêteurs anticorruption, a indiqué le Quotidien du peuple.
Pléthorique
Pas moins de 56'000 emplois fictifs ont ainsi été dénombrés dans la province septentrionale du Hebei, qui remporte la palme dans le domaine. L'agence officielle de presse Chine nouvelle a de son côté évoqué des "officiels fantômes".
La Chine a une fonction publique pléthorique. Celle-ci a longtemps exercé un attrait fort pour les jeunes diplômés, séduits par la sécurité de l'emploi, la couverture médicale et une retraite bien meilleures.
Moins attractif
Mais le statut de fonctionnaire est désormais moins attractif, en raison notamment des salaires nettement inférieurs au secteur privé. Et le gouvernement tente par ailleurs de réduire la voilure de l'appareil d'État.
La corruption est l'un des principaux problèmes auquel est confronté le Parti communiste au pouvoir depuis 65 ans, à tel point que le numéro un Xi Jinping a prévenu qu'il s'agissait d'une question de vie ou de mort pour le parti unique.