Yingluck Shinawatra joue son va-tout. Pour désamorcer la crise, le premier ministre thaïlandais a annoncé, hier, la dissolution du Parlement, appelant à de nouvelles élections parlementaires avec l'espoir de régler dans les urnes le conflit qui secoue le pays depuis fin novembre.
"Avec autant de gens qui s'opposent au gouvernement, la meilleure chose à faire est de redonner le pouvoir au peuple. Laissons donc aux Thaïlandais le pouvoir de décider", a déclaré à la télévision la soeur de Thaksin Shinwatra, l'ancien homme fort du pays, qui la conseille depuis son exil. Fort de ses précédentes victoires électorales, le clan Thaksin espère reprendre la main lors du scrutin, attendu le 2 février.
Menace d'un boycott
Mais cette annonce surprise n'a pas enrayé la contestation, qui a repris de plus belle dans les rues de Bangkok, après plusieurs jours de trêve due à l'anniversaire du roi, le 5 décembre. Hier, 140 000...