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L'Irlande veut prendre le temps de la réflexion

L'Irlande a réclamé hier du temps pour trouver une solution à la crise créée par le rejet du traité de Lisbonne par ses électeurs, alors que s'est ouvert le sommet européen à Bruxelles. Plusieurs Etats souhaitent que la réflexion soit aussi courte que possible. «Il est beaucoup trop tôt pour présenter des solutions possibles», a affirmé à Bruxelles le premier ministre irlandais Brian Cowen, peu avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernements de l'Union européenne. «Cela fait seulement sept jours que les Irlandais se sont exprimés. Cette décision doit être respectée», a-t-il estimé après une entrevue avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

20 juin 2008, 12:00

Son ministre des Affaires étrangères, Michael Martin, a été encore plus clair en douchant les espoirs de ceux qui espéraient que le prochain Conseil européen prévu mi-octobre verrait Dublin arriver avec des propositions concrètes de sortie de crise.

La totalité des dirigeants européens sont disposés à accorder le temps de la réflexion à l'Irlande, après la victoire nette des opposants au traité. Mais beaucoup insistent pour qu'elle soit de courte durée, afin d'éviter une mort lente du texte, comme en 2005 avec la Constitution européenne après son rejet dans les urnes par les Français et les Néerlandais. «Nous serons patients jusqu'en octobre» mais «à ce moment-là nous devrons avoir une feuille de route sur la suite des événements», a estimé le président du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering.

La chancelière allemande Angela Merkel a estimé que «l'Europe ne peut pas se permettre une nouvelle phase de réflexion» et son homologue espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a averti qu'» il n'est pas possible que l'Irlande (...), avec tout le respect démocratique (...), puisse arrêter un projet aussi nécessaire» pour l'UE. D'autres dirigeants appellent toutefois à ne pas brusquer les étapes.

Et le chef de la diplomatie britannique David Miliband lui a fait écho. L'objectif est de rassembler 26 pays autour du traité, avant de décider de la marche à suivre. L'espoir des dirigeants est que Dublin pourra un jour organiser un nouveau référendum, quitte à aménager un peu le traité pour ce pays. Ils comptent pour cela sur la pression des pairs. Les Etats n'ayant pas ratifié le texte ne sont plus que huit après la ratification de la Grande-Bretagne officialisée hier, juste avant le sommet, par la signature de la reine Elizabeth.

Dans l'immédiat, les dirigeants européens sont unanimes après la «gifle» irlandaise à vouloir montrer que l'Europe est utile et ne s'arrête pas avec le non irlandais. Beaucoup affichent leur volontarisme pour agir face à la hausse des prix de l'énergie. / ats-afp-reuters

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