Dans son document, le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, a parallèlement conclu que l'Iran ne coopérait pas entièrement avec les inspecteurs de l'agence onusienne pour déterminer si son programme nucléaire était pacifique ou à vocation militaire.
Il n'y a pas eu «beaucoup de progrès» dans cette coopération et «des lacunes subsistent dans la connaissance de l'agence sur l'étendue et la nature du programme de centrifugeuses de l'Iran», poursuit le rapport. Le Conseil de sécurité, après examen de ce rapport, peut décréter des sanctions contre l'Iran.
A Téhéran, le président ultraconservateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que Téhéran n'accorderait aucune importance à une éventuelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU relative à son programme nucléaire. «Ceux qui veulent empêcher les Iraniens d'être dans leur droit devraient savoir que nous nous fichons totalement de ces résolutions», a-t-il déclaré lors de sa visite dans la province septentrionale de Zanjan.
Dans une volonté de calmer le jeu, George Bush a déclaré que le processus diplomatique ne faisait que commencer: «J'ai dit au peuple américain que la diplomatie était mon premier choix, et cela devrait être le premier choix de tout président», a expliqué le président américain.
La Russie s'est de son côté abstenue de tout commentaire. A Londres en revanche, le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, a indiqué que son pays allait demander au Conseil de sécurité «d'exercer une pression accrue sur l'Iran». Le 29 mars, le Conseil de sécurité avait «souligné qu'il était particulièrement important» que l'Iran suspende complètement et durablement «toutes les activités liées à l'enrichissement et au retraitement» de l'uranium et que l'AIEA devait pouvoir le vérifier.
Les exigences du Conseil de sécurité n'avaient pas été assorties de menaces de sanctions, mais les Etats-Unis avaient indiqué qu'ils chercheraient à en obtenir, avec l'appui de la France et de la Grande-Bretagne, si l'Iran ne pliait pas.
Mais la Russie et la Chine, deux membres permanents du Conseil de sécurité, sont opposées à des sanctions. Téhéran est accusé, notamment par Washington, de vouloir acquérir la bombe atomique sous couvert de programme civil, ce que les dirigeants iraniens démentent. / ats-afp-reuters