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L'Europe reproche à la Grèce de ne pas bloquer le flux de migrants

Athènes a assuré faire partie des pays qui soutiennent les réfugiés. Mais les critiques européennes accusent la Grèce de ne pas faire assez pour tarir le transit des migrants sur son territoire.

24 janv. 2016, 22:31
La Grèce est accusée de ne pas faire assez pour tarir le transit sur son territoire, porte d'entrée en Europe de quelque 850'000 réfugiés et migrants l'an passé.

La Grèce a exclu dimanche de se mettre à "noyer des femmes et des enfants" en mer Egée. Athènes hausse le ton contre ceux de ses partenaires européens qui lui reprochent de ne pas bloquer les flux de migrants.

"La Grèce garde ses frontières et les frontières européennes. Ce qu'elle ne peut pas faire et ne fera pas, c'est couler des barques et noyer des femmes et des enfants car les lois européennes et internationales et les valeurs de notre civilisation l'interdisent", a déclaré le ministre adjoint grec aux affaires européennes, Nikos Xidakis, cité par un communiqué.

Athènes est ainsi au diapason des "pays qui soutiennent les réfugiés, comme l'Allemagne, l'Autriche ou la Suède", a-t-il ajouté. Il a précisé répondre aux "cercles ultra-conservateurs européens qui mettent la Grèce dans le collimateur, la présentant comme la source du problème des réfugiés".

Cette pression accroît le risque "d'alourdir encore le bilan humain" de l'exode via la Turquie et la Grèce de populations fuyant conflits et misère, a-t-il souligné, rappelant que pour la seule journée de vendredi, 45 personnes ont trouvé la mort dans ces traversées.

En sourdine

Les critiques européennes, émanant en particulier des pays d'Europe centrale et orientale, ont repris en sourdine ces derniers jours contre la Grèce, accusé de ne pas faire assez pour tarir le transit sur son territoire, porte d'entrée en Europe de quelque 850'000 réfugiés et migrants l'an passé.

L'Autriche a même évoqué samedi une expulsion provisoire du pays de l'espace Schengen, s'attirant un rappel à la solidarité de la part de Berlin, qui a rejeté cette "pseudo-solution".

M. Xidakis a renvoyé la balle vers l'UE, réclamant en particulier la mise en oeuvre de plans de répartition des réfugiés, d'ailleurs contestés par les pays les plus critiques d'Athènes, et des accords passés avec la Turquie pour qu'elle arrête en amont le périple des exilés.

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