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L'étau se resserre autour de Syrte

05 oct. 2011, 09:24

Des dizaines de familles fuyaient encore hier Syrte en proie à de violents combats. En même temps, les forces du nouveau régime libyen resserraient l'étau autour de ce bastion du leader déchu Mouammar Kadhafi, au lendemain de la prise de son village natal juste à proximité.

Le Conseil national de transition (CNT) attend désormais la chute de l'ensemble de la région de Syrte pour proclamer la «libération» totale du pays. Cette ville côtière à 360 km à l'est de Tripoli est le théâtre de combats depuis le 15 septembre.

La route côtière à l'ouest de Syrte était bloquée dans la matinée par des dizaines de véhicules remplis de civils désespérés, leurs véhicules débordant d'affaires personnelles.

Farak Moussa a réussi à faire tenir huit membres de sa famille, des matelas et des valises dans son minibus. Il explique que la violence des combats l'a poussé à prendre le risque de fuir, malgré la propagande.

«Nous avions peur de sortir car les gens de Kadhafi nous ont dit que le CNT nous couperait la tête. Mais nous ne pouvions plus rester à cause des bombardements. Nous devions prendre le risque. Pourquoi est-ce que l'Otan nous bombarde?», a-t-il demandé.

En fin d'après-midi hier, les combats se poursuivaient au nord- est de Syrte. Le rond-point marquant l'entrée est de la ville était sous le feu des pro-Kadhafi, disséminés dans des immeubles en construction à environ 2 km.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé avoir néanmoins réussi à fournir de l'oxygène et du matériel médical au principal l'hôpital de Syrte.

Plus au sud, les forces du CNT butaient aussi toujours sur la résistance acharnée des derniers fidèles de Mouammar Kadhafi à Bani Walid, à 170 km au sud-est de Tripoli. Une offensive est prévue dans «les deux prochains jours», a assuré un commandant sur place.

Selon lui, Seif al-Islam, le fils le plus en vue du colonel Kadhafi, est à Bani Walid. «Nous avons capturé un général des brigades pro-Kadhafi et il nous a affirmé que Seif al-islam se trouvait à Bani Walid et dirigeait les opérations militaires.»

En visite au Caire, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a déclaré que les combats au sol en Libye étaient encore trop intenses pour permettre à l'Otan de cesser ses opérations aériennes. Mais il estime que ces combats ne peuvent pas durer.

Sur le plan diplomatique, l'émissaire du pape en Libye, le nonce Tommaso Caputo, a lui engagé des premiers contacts avec le CNT. Il a assuré que les nouvelles autorités voyaient d'un œil favorable «la présence séculière» de l'Eglise, présence «bien appréciée» et «positive aux côtés des frères musulmans». / ats-afp

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