Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'entonnoir fonctionne mais la fuite durera

La marée noire s'étend désormais sur 320 km dans le golfe du Mexique, selon les garde-côtes. Ceux-ci n'ont pas confirmé hier le chiffre avancé par BP de 10 000 barils récupérés quotidiennement grâce à l'entonnoir installé sur le puits.

07 juin 2010, 11:58

Le pétrole «est répandu sur un rayon de 320 km autour de la tête de puits, d'où il fuit en ce moment. Et il ne s'agit pas d'une nappe monolithique», a expliqué hier Thad Allen, le commandant des garde-côtes américains.

«Il s'agit littéralement de centaines de milliers de petites nappes», a-t-il ajouté, expliquant que ces rubans épars de pétrole flottant à la surface du golfe compliquaient la tâche consistant à tenter d'empêcher le brut de toucher les côtes.

Plus tôt dans la journée, le directeur général du géant pétrolier britannique Tony Hayward avait avancé le chiffre de «10 000 barils» (1,6 million de litres) de pétrole récupérés par jour grâce à l'entonnoir placé jeudi soir sur la fuite à 1,5 km de la surface.

Le chiffre de 10 000 barils par jour représente un peu plus de la moitié de l'évaluation de la quantité maximale qui s'écoulerait du puits chaque jour, depuis l'explosion et le naufrage de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril.

Samedi, le commandant des garde-côtes américains, l'amiral Thad Allen, avait indiqué que 6000 barils, soit 950 000 litres de pétrole, avaient pu être récupérés en 24 heures la veille grâce à l'entonnoir.

Cet entonnoir comporte quatre soupapes qui doivent éviter que des cristaux ne se forment à l'intérieur du dispositif, comme cela avait été le cas lors d'une première tentative de confinement de la fuite. Ces soupapes, par lesquelles fuit toujours du pétrole, doivent être fermées progressivement. Auparavant, BP avait essuyé échec sur échec pour arrêter l'écoulement du brut.

Tony Hayward a par ailleurs annoncé hier la pose «d'ici le week-end prochain» d'un autre système de captage. «Lorsque ces deux (systèmes) seront en place, nous espérons fortement capter la grande majorité du pétrole», a-t-il dit, sans nier que le colmatage de la fuite restait un travail de longue haleine.

«D'ici la fin du mois, un système de captage plus permanent sera mis en place avant que les puits de secours ne soient opérationnels en août», a observé Tony Hayward.

Quelle que soit la quantité captée, a confirmé l'amiral Allen, du pétrole continuera de fuir dans l'océan jusqu'à l'installation des puits de secours. Et les autorités auront à gérer le problème au moins jusqu'en automne, avec «des impacts écologiques à long terme».

Face aux critiques qui se sont multipliées contre BP aux Etats-Unis, son directeur général a renouvelé les promesses du groupe d'«arrêter cette fuite», de «nettoyer» les zones souillées, de «réparer tous les dégâts causés à l'environnement», et d'indemniser les plaintes légitimes de tous ceux qui ont «subi des préjudices et des dégâts».

Samedi, le président américain Barack Obama a de son côté promis d'utiliser «toutes les ressources» dont son gouvernement dispose pour «protéger les côtes, nettoyer le pétrole, faire en sorte que BP et d'autres entreprises prennent leurs responsabilités». /ats-afp-reuters

Votre publicité ici avec IMPACT_medias