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L'enquête sur les écoutes visant Nicolas Sarkozy est suspendue

Alors qu'il vient tout juste d'annoncer son retour en politique, l'ancien président français Nicolas Sarkozy obtient un sursis de la part de la justice. Il est soupçonné d'avoir chercher à obtenir des informations confidentielles auprès d'un juge.

24 sept. 2014, 09:52
Nicolas Sarkozy obtient un répit temporaire de la part de la justice française.

L'enquête sur l'affaire dite des "écoutes" visant Nicolas Sarkozy est suspendue le temps que soient examinées les requêtes en nullité déposées par l'ancien président et son avocat, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Il avait été mis en examen pour corruption en juillet, soupçonné d'avoir tenté d'obtenir auprès d'un magistrat des informations dans un dossier judiciaire le concernant.

La présidence de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a demandé aux juges de ne pas produire de nouveaux actes d'enquête tant qu'elle ne s'est pas prononcée sur les nullités, a-t-on précisé. Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog, ont fait déposer mi-septembre plusieurs requêtes en nullité. Cette décision lui offre un répit, même s'il reste mis en examen.

L'ancien président, qui vient d'annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP a été mis en examen en juillet pour "trafic d'influence actif", "corruption active" et "recel de violation de secret professionnel" dans ce dossier en lien avec Gilbert Azibert, ancien avocat général à la Cour de cassation.

Ce dernier a été mis en examen des mêmes chefs, ainsi que Thierry Herzog, également mis en examen pour "violation du secret professionnel". Gilbert Azibert est soupçonné d'avoir communiqué à l'avocat de Nicolas Sarkozy des informations sur une procédure devant la Cour de cassation dans le dossier Bettencourt, pour lequel l'ex-président a bénéficié d'un non-lieu.

Financement libyen pour 2007?

Les soupçons sont apparus en marge d'une enquête sur des accusations de financement libyen de sa campagne électorale en 2007, poussant la justice à placer deux téléphones utilisés par l'ex-chef de l'Etat sur écoute les 3 et 19 septembre 2013.

Ces interceptions auraient révélé que Nicolas Sarkozy et son avocat étaient bien renseignés sur la procédure alors en cours à la Cour de cassation sur l'affaire des soupçons d'abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt.

Les juges cherchent à établir si Nicolas Sarkozy a tenté de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert en échange de renseignements sur l'avancée du dossier.

Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog avaient dénoncé des écoutes illégales. Le 20 mars dernier, dans une virulente tribune dans "Le Figaro", l'ancien président avait fustigé un procédé digne de la Stasi, la police politique de l'ex-Allemagne de l'Est.

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