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L'attente d'un nouveau miracle

Ciel bleu, voiles affalées... la 32e édition de la Coupe de l'America a débuté par un flop à Valence. Hier, premier jour des régates de la Coupe Louis-Vuitton, aucune compétition n'a pu se disputer. Les vents trop faibles ont contraint le Comité des régates à annuler les épreuves à 16h45 déjà. C'était pourtant le jour des miracles à Valence.

17 avr. 2007, 12:00

Le centre-ville était bouclé à la circulation dès le matin pour permettre aux catholiques pratiquants de célébrer, en cortège, San Vicente Ferrer. Ce prédicateur natif de la ville, vécut au 14e siècle. Le saint homme est connu de tous, ici, pour avoir réalisé une multitude de miracles tout au long de son existence. Ce lundi était du reste férié à Valence. Ciel bleu et jour de congé... le cocktail était idéal pour vivre un départ en fanfare lors de ce premier rendez-vous de la Coupe de l'America en Europe depuis 1851, date de la création du trophée. La belle fête est tombée à l'eau.

Dommage pour l'organisation, car les Valenciens s'étaient déplacés en masse au port (50 000 spectateurs comptabilisés) pour découvrir cette compétition et soutenir, évidemment, le défi espagnol. Un bateau que chacun ici croit capable de se hisser parmi les quatre meilleurs prétendants.

De report en report, il a bien fallu se rendre à l'évidence: six siècles après sa disparition, San Vicente Ferrer n'est plus en mesure de rééditer ses prouesses. Ce n'est pourtant pas la ferveur qui aura manqué. Des milliers de personnes étaient postés tout au long du chemin pour suivre le cortège d'offrandes des fleurs.

Comme d'habitude, Immaculada n'en a pas manqué une miette. Cette septuagénaire connaît tout des traditions et légendes de saint Vincent, qui avait également prêché en France, Italie et jusqu'en Suisse. Elle ne manque pas de tirer un parallèle entre un des miracles réalisés par le saint patron de la ville et la Coupe de l'America. «Lors d'un culte, il dit avoir vu qu'une femme avait un urgent besoin d'aide. Pour savoir qui et où, il lança son mouchoir en l'air. Le vent le porta jusqu'à une demeure où une femme venait d'accoucher, seule, sans aide. Mourante, elle fut sauvée, ainsi que son bébé, par le saint», jure-t-elle. Immaculada enchaîne sur d'autres exemples de miracles, puis s'interrompt. «Ecoute maintenant... en s'approchant de l'église, les bandes musicales de chaque quartier jouent le paso doble Valencia, du Maestro Padilla.»

La musique accompagne aussi les bateaux sur le port de la Coupe de l'America. Mais, assurément, il aura manqué aux organisateurs le mouchoir des miracles pour sauver du naufrage les premières régates de la Coupe Louis-Vuitton. / STE

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