De source gouvernementale israélienne, on évoque désormais une «pause de deux jours» coïncidant avec la venue de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, attendue aujourd'hui et demain à Jérusalem et Ramallah pour de nouveaux entretiens sur les négociations israélo-palestiniennes. Le Hamas, de son côté, a salué le retrait des troupes israéliennes du nord du territoire comme une victoire de ses combattants. Dans la ville de Gaza, des milliers de sympathisants du mouvement islamiste sont descendus dans les rues pour fêter le retrait des troupes israéliennes. «Les envahisseurs ont fui et l'armée des juifs a été vaincue», scandait la foule.
Les blindés israéliens avaient totalement évacué hier le camp de réfugiés de Jabaliya, un haut-lieu de l'Intifada, où une trentaine de maisons ont été détruites. Ils se sont redéployés à proximité immédiate.
Baptisée «Hiver Chaud», l'incursion avait pour but de réduire au maximum les tirs de roquettes depuis Gaza contre Israël, qui se sont étendues à la ville d'Ashkelon. Ces tirs se sont poursuivis hier quoique de façon beaucoup moins intensive. Au total, 116 Palestiniens ont perdu la vie depuis mercredi dernier, a indiqué le Ministère palestinien de la santé. Selon des groupes activistes, les civils représentent la moitié des victimes, parmi lesquelles des femmes et des enfants.
Cette opération a surtout entraîné une suspension par l'Autorité palestinienne de toute négociation de paix avec l'Etat hébreu, dont Washington espère voir sortir un accord sur l'avènement d'un Etat palestinien d'ici la fin de l'année. / ats-afp-reuters