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L'appétit de Federer

A la veille de son premier tour à l'Open d'Australie, Roger Federer lance un message clair: «Mes journées ne se limitent pas au baby-sitting et j'ai toujours faim de tennis!»

18 janv. 2010, 10:52

«Mes journées ne se limitent pas au baby-sitting. J'aime partir tôt le matin m'entraîner. J'ai toujours aussi faim!» A quarante-huit heures de son entrée en lice à l'Open d'Australie, Roger Federer a lancé un message clair: non, il ne s'est embourgeoisé!

Le No 1 mondial reconnaît que sa fin d'année ne fut pas couronnée de succès. «J'étais trop passif sur le court», avoue-t-il. «Mais l'essentiel est d'avoir conservé ma place de No 1. J'ai conduit la préparation que je voulais pour retrouver une certaine agressivité dans mon jeu. Je sais toute l'importance de bien débuter mes matches.»

Le Bâlois sait sa marge de manœuvre étroite. Son premier tour contre Igor Andreev s'avère déjà délicat. Avant les retrouvailles en quart de finale avec Nikolay Davydenko, qui l'a battu au Masters et à Doha, le No 1 mondial pourrait rencontrer au quatrième tour le joueur bouillant du moment: Marcos Baghdatis. Victorieux samedi de Richard Gasquet en finale à Sydney, le Chypriote évolue à nouveau dans le registre qui lui avait permis, il y a quatre ans, de défier Federer en finale à Melbourne, où il avait mené 7-5 2-0 avec deux balles de double break dans sa raquette...

Mais heureux de retrouver une surface qu'il juge idéale - «Elle prend bien le slice et le lift» - et de jouer au meilleur des cinq sets, Roger Federer brûle d'effacer ses deux dernières défaites à Melbourne, en 2008 face à Novak Djokovic en demi-finale et l'an dernier devant Rafael Nadal en finale. «Si tu ne joues pas bien ici, tu dois attendre jusqu'en juin à Roland-Garros pour obtenir un résultat en Grand Chelem», lâche-t-il. «C'est long et on commence à parler beaucoup.» Les interrogations - légitimes - soulevées par son «absence» dans le cinquième set de la finale 2009 contre Nadal sont encore bien présentes dans sa mémoire. Comme si les plaies ne s'étaient pas renfermées.

En revanche, Roger Federer affirme n'avoir pas été affecté par le fait d'avoir été devancé par Didier Cuche dans le choix du sportif suisse de l'année. En 2008, c'est Fabio Cancellara qui avait été élu. «Je ne suis pas en concurrence avec un skieur ou un cycliste. D'autres athlètes suisses ont réussi des performances remarquables. Le mode d'élection est comme il est.»

Son choix de faire à nouveau l'impasse sur le premier tour de la Coupe Davis ne provoquera pas, estime-t-il, un «désamour» avec le public. «Cette décision est difficile à prendre», admet-il. «Mais je crois avoir eu raison à chaque fois. Les gens me comprennent. Pour 2010, c'est le retour sur terre battue pour ce premier tour en Espagne avant les tournois d'Indian Wells et de Miami qui a dicté mon choix. J'aurais joué davantage la Coupe Davis si l'équipe avait pu se qualifier ces dernières années pour les quarts de finale...»

Ce ne fut hélas jamais le cas avec les défaites contre les Pays-Bas (2005), l'Australie (2006), l'Espagne (2007) et les Etats-Unis (2009). /si

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