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L'appel de Kofi Annan

Arrivé hier à Beyrouth, le secrétaire général des Nations unies a pressé Israël et le Hezbollah de respecter intégralement la résolution 1701. Près de 15.000 soldats de la paix devraient être déployés au Sud-Liban Kofi Annan prépare l'arrivée des renforts de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le secrétaire général des Nations unies s'est entretenu hier avec des dirigeants libanais, dont un ministre du Hezbollah, au cours de la première étape de sa tournée au Proche-Orient destinée à renforcer le cessez-le-feu et à préciser les modalités du déploiement.

29 août 2006, 12:00

A l'occasion de sa première journée dans la région, il a exigé que le Hezbollah libère les deux soldats israéliens capturés le 12 juillet et les remette à la Croix-Rouge internationale. Il a demandé parallèlement à l'Etat hébreu de lever le blocus aérien et maritime qu'il impose depuis plus d'un mois au Liban.

Pas à bien plaire

Il a rappelé aux deux parties qu'elles ne pouvaient pas «piocher» dans la résolution. «Ce n'est pas un buffet (...) Ce n'est pas un menu à la carte dans lequel on pioche à droite et à gauche. Nous devons appliquer (le texte) dans sa globalité, a-t-il souligné. Sans l'application totale de la résolution 1701, je crains que le risque d'une reprise des hostilités ne soit grand».

Le premier ministre israélien Ehoud Olmert a dit à plusieurs reprises que le blocus ne serait levé qu'après le déploiement de la force internationale le long des frontières libanaises, pour éviter que des armes ne puissent continuer à arriver au Hezbollah.

Le texte adopté par le Conseil de sécurité a mis fin le 14 août dernier à 34 jours de guerre entre les forces israéliennes et les miliciens du Hezbollah.

Il appelle au déploiement de 15.000 soldats de la paix au Sud-Liban et un nombre égal de soldats libanais chargés de patrouiller la région frontalière entre les deux pays après le retrait israélien.

Hier, Kofi Annan a notamment rencontré Mohammed Fneish, ministre des Ressources hydrauliques et membre du Hezbollah. C'était son premier contact direct avec le mouvement chiite depuis son arrivée à Beyrouth. Fneish, membre important de la branche politique du Parti de Dieu, est l'un des deux ministres du Hezbollah du gouvernement de Fouad Siniora.

Il avait auparavant, et successivement, rencontré ce dernier ainsi que le président du Parlement, Nabih Berri, chef du mouvement chiite Amal, et qui depuis le début de la crise tient lieu de négociateur de facto pour le Hezbollah.

Avec le premier ministre, Kofi Annan s'est rendu dans les quartiers sud de la capitale libanaise dévastés par les bombardements israéliens. Plusieurs centaines de personnes l'ont hué, scandant des slogans pro-Hezbollah et assaillant son convoi. Certains manifestants portaient des affiches à l'effigie du chef du Parti de Dieu Hassan Nasrallah. Ce périple de onze jours doit également conduire le secrétaire général de l'ONU en Israël, ainsi qu'en Syrie et en Iran, «parrains» du Hezbollah.

Il doit lui permettre de préparer le déploiement des renforts de la Force intérimaire de l'ONU au Liban. Les membres de l'Union européenne ont promis vendredi dernier de fournir jusqu'à 6900 soldats supplémentaires, en plus des 2000 soldats déjà sur place.

L'Italie devrait prendre le commandement de la Finul, actuellement dirigée par la France, en février prochain.

Exigence israélienne

Hors Union européenne, le gouvernement turc a pour sa part donné son accord de principe pour l'envoi de troupes au Sud-Liban. Mais un tel déploiement doit encore obtenir l'aval du Parlement, alors que le sujet suscite la polémique dans le pays.

Côté israélien, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a répété que toute résolution du conflit au Liban passe par la libération des deux soldats israéliens détenus par le Hezbollah. «Aussi longtemps que la question des deux soldats n'est pas réglée, toute l'affaire importe peu», a-t-elle déclaré lors d'une visite en Allemagne. / ZKA-apf

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