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L'allant hollandais

Les Pays-Bas ont réussi leur entrée dans la Coupe du monde. A Leipzig, ils ont battu la Serbie-Monténégro, grâce à un but d'Arjen Robben, et affichent ainsi leurs ambitions Les Hollandais sont là. Les supporters, venus de partout, qui transforment à eux seuls un stade en un immense et fascinant appartement orange, et les joueurs. Oui, ils sont là, ils veulent ce Mondial, et ils l'ont drôlement bien entamé.

12 juin 2006, 12:00

L'équipe de Marco Van Basten, hier, a en effet confirmé le bien qu'on pouvait penser d'elle, évitant l'obstacle de la Serbie-Monténégro avec un certain brio, et affirmant, dans son football, une sacrée personnalité. Au contraire de quelques autres participants au Mondial vus et entrevus jusqu'ici, les Pays-Bas arrivent en effet sur le terrain non pas pour attendre et calculer, mais pour imposer leur football offensif, tel qu'ils le conçoivent.

Tournés vers l'avant

Ils veulent le terrain pour eux, ils veulent être dans le camp des autres, ils veulent le ballon pour eux tout seuls, mais toujours ensemble. Ce jeu hollandais, que les entraîneurs de toutes les équipes devraient étudier de près, est fait de patience, d'application, de talent technique, de déplacements, de pressings pour récupérer la balle, d'élans collectifs tournés vers l'avant, avec une vraie idée dans la tête: jouer pour gagner. Il y a tellement de logique dans ce jeu qu'il est presque apparu scientifique, hier, dans le stade de Leipzig.

Ce côté étudié pourrait d'ailleurs ne pas mener autre chose qu'à... conserver la balle si les Pays-Bas ne possédaient pas - notamment - l'une des stars probables de cette compétition en la personne d'Arjen Robben, 22 ans. Le gaucher de Chelsea - auteur du seul but hier - a laissé hier éclater tout son culot, son envie offensive, son talent difficilement maîtrisable par l'adversaire et les changements de rythme indispensables. Mais Robben n'est pas seul: les Hollandais, qui vont sans doute «tourner» de mieux en mieux, semblent avoir en eux un potentiel créatif et collectif qui en fait un des favoris confirmés.

La Serbie-Monténégro? Disons que comme le veut une bien vieille tradition, en l'occurrence dictée par l'entraîneur Ilija Petkovic, elle est d'abord arrivée prudente, s'est tout de même offert une vraie occasion (débordement de Predrag Djordjevic, 13e) avant de se révéler enfin plus audacieuse... une fois menée au score. Mais comme souvent, la métamorphose a été moyenne.

Sous l'impulsion de ce même Predrag Djordjevic, auteur de quelques merveilles techniques, de Koroman, rapide dribbleur, de Stankovic, quand... il parle moins pour jouer plus, elle troubla l'équipe orange en quelques circonstances, et confirma sa valeur foncière. Mais sans marquer, sans vraiment déséquilibrer le bloc orange. Il serait dommage qu'elle se retrouve éliminée sans avoir basé son football sur ses atouts. La défaite d'hier fera-t-elle réfléchir (d'ailleurs, a-t-il le choix?) Petkovic? / PDU

SERBIE-MONTÉNÉGRO - PAYS-BAS 0-1 (0-1) Zentralstadion, Leipzig: 37.216 spectateurs. Arbitre: M. Merk (All). But: 18e Robben 0-1. Serbie-Monténégro: Jevric; N. Djordjevic (43e Koroman), Gavrancic, Krstajic, Dragutinovic; Duljaj, Nadj; Stankovic, P. Djordjevic; Milosevic (46e Zigic), Kezman (67e Ljuboja). Pays-Bas: Van der Sar; Heitinga, Ooijer, Mathijsen (86e Boulahrouz), Van Bronckhorst; Van Bommel (60e Landzaat), Sneijder, Cocu; Van Persie, Van Nistelrooy (69e Kuyt), Robben. Notes: la Serbie-Monténégro sans Vidic (suspendu), les Pays-Bas sans Van der Vaart (blessé). Avertissements à Stankovic (34e), Van Bronckhorst (56e), Koroman (64e), Dragutinovic (81e), Heitinga (84e) et Gavrancic (90e).
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