Mouammar Kadhafi a appelé hier les Libyens à libérer leur pays «des traîtres et de l'Otan». Dans le même temps, les insurgés qui opèrent dans l'Ouest s'employaient à priver Tripoli d'une importante voie de communication. Les Etats-Unis se sont dits «très encouragés» par la progression des rebelles.
«Avancez, prenez vos armes, allez au combat pour libérer la Libye mètre par mètre (...) Le sang des martyrs nourrit le champ de bataille», a lancé Kadhafi, au pouvoir depuis 1969. «La fin du colonialisme est proche. La fin des rats (rebelles) est proche car ils s'enfuient.»
Son message téléphonique a été retransmis par la télévision d'Etat. Des rumeurs s'étaient propagées dans la nuit sur les réseaux sociaux et dans des médias sur un départ imminent vers l'étranger de Mouammar Kadhafi.
Quelques heures plus tard, un responsable libyen, Nasser al Mabrouk Abdullah, «adjoint» du ministre de l'Intérieur, Al-Senoussi Al-Wezri, arrivait au Caire avec neuf membres de sa famille. Il n'était pas clair dans l'immédiat s'il s'agit d'une défection.
Malgré les démentis du régime kadhafiste, des représentants du gouvernement et de la rébellion ont eu des discussions dimanche dans un hôtel de Djerba. Elles ont porté sur un éventuel règlement du conflit, selon une source proche de la sécurité tunisienne. Les rebelles ont également nié toute discussion avec le régime de Kadhafi. / ats-reuters-afp