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Jean-Marie Le Pen arrive combatif à son audience disciplinaire

Le Front National, parti d'extrême droite français, a convoqué Jean-Marie Le Pen, son président d'honneur, pour sanctionner ses propos provocateurs récurrents. Il risque l'exclusion du parti qu'il a fondé.

25 août 2015, 16:19
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Jean-Marie Le Pen est arrivé combatif jeudi à une audience disciplinaire organisée par le Front national (FN). Le parti d'extrême-droite envisage de l'exclure pour sanctionner ses provocations répétées, dont celles sur la Shoah.

Le "Menhir", âgé de 87 ans, doit s'expliquer devant les membres du bureau exécutif, réunis en formation disciplinaire, mais en l'absence de sa fille Marine qui n'a pas voulu être "juge et partie".

"Je vais contester leur présence et le droit qu'ils ont de me juger", a déclaré le vieux tribun, en arrivant au siège du parti à Nanterre, près de Paris, en début d'après-midi. "Les chefs sont aux abris, il n'y a que les fantassins ici", a-t-il ironisé.

Depuis son arrivée à la tête du FN en 2011, Marine Le Pen a pris ses distances avec l'héritage sulfureux de son père, condamné à plusieurs reprises pour propos antisémites et racistes. Cette stratégie de "dédiabolisation" vise à conforter ses ambitions en vue de l'élection présidentielle de 2017, pour laquelle tous les sondages lui prédisent une qualification pour le second tour.

Un "détail"

Mais son père estime que le FN n'a pas intérêt à devenir trop lisse. En avril, il a donné une série d'interviews, qualifiant de nouveau les chambres à gaz de "détail" de la Deuxième Guerre mondiale, ce qui lui vaut d'être poursuivi en justice pour contestation de crimes contre l'humanité.

Déplorant un "suicide politique", Marine Le Pen avait alors engagé une procédure disciplinaire contre lui. En mai, le bureau exécutif du FN l'avait suspendu et lancé un congrès par voie postale pour le défaire de son statut de président d'honneur. Jean-Marie Le Pen a obtenu en justice l'annulation de ces sanctions, la direction du FN a donc dû reprendre la procédure au départ.

Elle espère refermer une crise qui handicape l'extrême droite à quelques mois d'élections régionales, dernier tour de chauffe avant le scrutin présidentiel de 2017. Elle-même sera candidate dans le nord de la France, tandis que sa nièce Marion Maréchal-Le Pen est en lice dans le sud-est, deux régions dans lesquelles le FN espère pouvoir gagner.

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