Les pays musulmans ont ouvert dimanche à Istanbul leur rencontre annuelle qui doit être dominée par le terrorisme et la question palestinienne. Les Etats-Unis ont mis en garde contre des "menaces crédibles" d'attentats, notamment à Istanbul.
Les représentants des 57 pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) se retrouvent une nouvelle fois dans un contexte de troubles affectant de nombreux pays musulmans, avec la poursuite des conflits en Syrie et au Yémen, et une série d'attentats qui ont ensanglanté plusieurs Etats dont la Turquie.
Cette 13e conférence annuelle de l'OCI s'est ouverte sur une rencontre de hauts responsables qui doivent adopter l'ordre du jour. Suivra la réunion des ministres des Affaires étrangères mardi et mercredi. Puis une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement participeront jeudi et vendredi au sommet que présidera le numéro un turc Recep Tayyip Erdogan.
@OIC_OCI Opening of the Senior officials meeting preparatory to the 13th Session of The Islamic Summit #Istanbul pic.twitter.com/2GbgHwY0qp
— Dr. Jehan Nasser (@JehanNasser) 10 avril 2016
Lutte contre le terrorisme
La conférence, où est attendu le roi Salman d'Arabie saoudite, se déroule sous haute sécurité dans le centre d'Istanbul alors que la Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte renforcée en raison d'une série d'attentats attribués au groupe Etat islamique (EI) ou liés à la reprise du conflit kurde.
Selon un communiqué de l'OCI, le sommet doit adopter une résolution sur le conflit palestinien et soutiendra les efforts internationaux de relance d'un "processus politique collectif".
La rencontre se déroule aussi dans le contexte d'une défiance croissante à l'égard de l'islam dans de nombreux pays occidentaux après les attentats à Paris et Bruxelles. Les dirigeants de l'OCI vont "examiner la situation des communautés musulmanes dans des pays non membres de l'OCI et la question de la lutte contre le terrorisme", ajoute le texte.
Une incertitude pèse sur le niveau de représentation à Istanbul de l'Egypte, dont les relations avec la Turquie se sont tendues depuis le renversement du président Mohamed Morsi, un allié d'Ankara.